Jean-Michel Aulas commence à trouver le temps long. Le président de l'Olympique Lyonnais se désespère de voir le projet du nouveau stade du club rhodanien prendre sans cesse du retard. Déçu, lassé et remonté, JMA a une nouvelle fois brandi la menace de quitter la présidence du club septuple champion de France. Car le dirigeant rhodanien sait que l'OL a besoin d'un nouveau grand stade pour passer à un standing supérieur sur le plan européen. «Si je laisse entendre que je partirais, on va encore dire que je fais du chantage. Mais vous me connaissez suffisamment pour imaginer que tout ça commence à être un peu lassant, a lâché Aulas dans les colonnes de L'Equipe. Si les difficultés devaient perdurer, il y a des chances que ça m'intéresse moins. Ce projet-là , en effet, c'est le projet d'une vie.»
«Gerland est devenu totalement obsolète»
Pour le président lyonnais, son club dispose actuellement des ressources financières nécessaires pour mener à bien le projet. Mais qu'en sera-t-il dans quelques années ? «Jusque-là , nous disposons des moyens financiers. Mais plus le temps va passer, moins nous serons sûrs de pouvoir les conserver, puisque personne ne peut savoir comment se porteront les banques et les entreprises dans les mois à venir» , a expliqué Aulas. Pour le dirigeant rhodanien, les choses semblent claires : plus le projet sera retardé, et moins il aura de chances d'aboutir. Un drame pour celui qui rêve depuis plusieurs années déjà d'offrir le plus bel écrin du pays à son équipe.
Dans ses menaces, JMA est même allé plus loin. Pour le président de l'OL, la France, candidate à l'Euro 2016, ne pourra se voir confier l'organisation de la compétition que si Lyon dispose à ce moment-là d'un tout nouveau stade. «N'oublions pas que la France manque dramatiquement de stades modernes, comme on en trouve chez nos voisins. Il faut bien comprendre que le stade de Gerland est devenu totalement obsolète. Et la France ne pourra pas avoir l'Euro 2016 si le projet capote à Lyon» , a prévenu le dirigeant rhodanien. Reste maintenant à savoir si le président lyonnais mettra ses menaces à exécution.