Même si Marseille a été défait par Twente ce jeudi soir (0-1), les clubs français brillent plus en Coupe UEFA qu'en Ligue des Champions. Ces "exploits" sur d'exotiques terrains européens ne leur rapporteront pas des sommes d'argent astronomiques. C'est logique, le championnat de prestige à l'échelle du Vieux Continent demeure la Ligue des Champions.
Finale UEFA = quart de finale LdC
Les présidents de nos clubs, quand ils abordent l'Europe, évoquent souvent la «lucrative Ligue des Champions» . On les comprend : remporter la finale de la Coupe UEFA ne rapporte "que" 2,5 millions d'euros. Ce gain correspond à la prime délivrée aux qualifiés en quarts de finale de la LdC… Le stade des 16es de finale de l'UEFA ne rapportera au Paris SG et à Saint-Etienne que 70 000 euros de prime à la qualif'. Cette somme n'est pas octroyée aux reversés Bordeaux et Marseille, ayant déjà touché respectivement 6,9 millions d'euros et 6,3 millions d'euros au titre de leur participation, matchs gagnés et matchs nuls inclus, à la phase de poules de LdC. En poules de l'UEFA, un club ne gagne que 40 000 euros par victoire et 20 000 euros par match nul, contre 600 000 et 300 000 euros en LdC. On comprend mieux le qualificatif de «coupe des pauvres» ...
Il reste l'intérêt sportif, dont découlent les droits télévisés. M6 l'a bien intégré, qui a retransmis Bordeaux-Galatasaray mercredi soir et OM-Twente ce jeudi. 2,9 millions de téléspectateurs ont suivi le nul (0-0) en Gironde. C'est une audience moyenne, pas d'un niveau de Ligue des Champions (Eindhoven-OM, le 22 octobre (0-2) avait rassemblé 6,2 millions de téléspectateurs sur TF1). Mais le nombre de fans de foot assis devant l'écran devrait augmenter considérablement si un club français parvenait à dépasser les quarts de finale. Cela a peu de chances d'arriver en Ligue des Champions cette année. La coupe des pauvres aurait alors sa revanche sur l'épreuve reine européenne, dans l'Hexagone du moins.