A Barcelone, on ne parle que de Lionel Messi, de Samuel Eto'o, de Thierry Henry, de Daniel Alves ou encore de Carles Puyol. Même chose à Lyon avec Karim Benzema, Juninho et Cris. Pourtant, Andres Iniesta et Jérémy Toulalan sont aussi importants l'un que l'autre pour leur formation. Mais ces deux joueurs cultivent un même goût pour la discrétion et la modestie qui fait qu'on ne parle pas beaucoup d'eux dans les journaux. Mercredi soir, les deux milieux de terrain se retrouveront face à face au Camp Nou à l'occasion du huitième de finale retour de Ligue des Champions entre le FC Barcelone et l'Olympique Lyonnais. Et pourraient bien faire parler d'eux. Parce que lorsqu'il s'agit de voir leur formation à l'oeuvre, ils crèvent l'écran.
Iniesta surnommé «Casper»
En l'espace de quelques saisons, Iniesta est devenu le maître à jouer du Barça. Sa qualité de passes, sa vision du jeu et sa capacité à toujours jouer dans la verticalité font de lui un joueur adulé par tous les techniciens du ballon rond. Mais l'international espagnol n'a rien du prototype du footballeur moderne. Il ne porte ni boucles d'oreille, ne met pas de gel dans ses cheveux et ne fréquente pas la jet-set. Le Barcelonais est même surnommé «Casper» par les médias espagnols, pour son teint blanchâtre, sa gentillesse et sa discrétion. Toutes ces raisons font de lui l'un des joueurs les moins médiatisés du Barça. A Lyon, Toulalan est dans le même cas.
Le milieu de terrain rhodanien n'aime pas non plus faire parler de lui. Il y a quelques temps, l'ancien Nantais confiait d'ailleurs qu'il ne porterait jamais de «chaussures de couleur» , devenues à la mode, «laissant ça aux techniciens» . Ses sorties préférées ? «Au restaurant avec (sa) femme.» Pas terrible pour faire la une des journaux. Mais à l'instar d'Iniesta au Barça, Toulalan est un rouage essentiel du dispositif tactique de l'OL. Et tout simplement un élément indispensable. Une partie de la qualification de Barcelone ou de Lyon pour les quarts de finale de la Ligue des Champions se jouera entre leurs pieds. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils adopteront une nouvelle attitude après cela.