Eliminé de la Ligue des Champions par plus fort que lui mercredi soir (5-2, 1-1 à l'aller) en huitièmes de finale, l'Olympique Lyonnais n'a pas à rougir. Après tout, le Real Madrid vient de tomber à ce stade de la compétition pour la cinquième fois d'affilée, contre «seulement» trois pour l'OL. Pourquoi les hommes de Claude Puel sont moins forts que le Barça ? Le président Jean-Michel Aulas a son idée sur la question. «Il ne faut pas oublier que l'OL est le meilleur club français depuis dix ans. Il faut que tout le monde s'associe à cet échec et s'interroge.»
J.-M. Aulas - «le foot français marche sur la tête»
«Avoir un stade comme le Camp Nou, c'est mieux, cela aide» , avance Aulas. Certes, disposer d'un stade de 90 000 places permet de drainer des dizaines de millions d'euros de plus sur une saison qu'un stade de 40 000 places. Aulas ne s'est donc pas privé pour le rappeler mercredi soir, alors que les travaux du nouveau stade de Lyon n'ont toujours pas démarré. «De plus, la structure fiscale est un atout pour avoir les meilleurs joueurs» , ajoute le président lyonnais. Le stade, la fiscalité : des éléments à prendre en compte, mais qui ne sauraient malheureusement expliquer à eux seuls les défaites depuis toujours des clubs français sur la scène européenne.
«Il y a beaucoup de déception mais il faut que tout le monde soit solidaire dans la victoire comme dans la défaite. Il y a tout un ensemble de choses à modifier au niveau du foot français. Il faut dépasser cet échec pour prendre les bonnes décisions non seulement à l'OL mais dans l'ensemble du foot français qui marche un peu sur la tête» , demande Aulas qui associe donc la France toute entière à l'élimination et à l'incapacité de son club à aller au bout sur la scène européenne. Faut-il dès lors organiser un grenelle du football français, pour enrayer la mauvaise dynamique des clubs français depuis toujours, et depuis l'arrêt Bosman en particulier ?