Alain Perrin ne sait pas trop sur quel pied danser. Doit-il faire l'impasse sur le huitième de finale retour de la Coupe de l'UEFA face au Werder Brême pour préserver son équipe en vue de la lutte pour le maintien en Ligue 1 ? Ou doit-il demander à ses disciples de jouer le jeu sachant que les Verts n'ont plus joué sur la scène européenne depuis des lustres et n'y seront plus la saison prochaine ? L'entraîneur de l'ASSE a d'abord pensé à la première option dimanche au sortir de la défaite à Grenoble (1-0) lors de la 28e journée de championnat qui replonge son équipe dans la zone rouge.
A. Perrin – «faire honneur au maillot»
«Si on pouvait demander aux Allemands de ne pas venir, cela nous éviterait d'avoir d'autres blessés. Il serait dangereux pour nous de se retrouver en quarts de finale de l'UEFA» , avait-il tranché dimanche soir. «Ce soir, il y avait beaucoup de sang frais mais il ne suffit pas d'avoir les jambes, il faut avoir la tête. Si on avait les cinq ou six points de plus perdus contre Le Mans, Bordeaux, Monaco, on pourrait se régaler avec l'Europe mais ce n'est pas le cas. On voit qu'on n'est pas capable de gagner après un match européen» , avait-il plaidé lors de la conférence de presse d'après-match.
La nuit portant conseil, Perrin a changé son fusil d'épaule lundi après-midi, avec un discours plus optimiste. «Nous sommes dans une position où nous avons encore des chances à jouer. Le résultat du match aller (1-0) nous laisse encore toutes nos chances. C'est une satisfaction d'être à ce stade de la compétition et d'affronter un adversaire tel que le Werder Brême. C'est un gros morceau, ce sera donc difficile» , prévient-il. «Ceci dit, c'est à nous de faire honneur au maillot et de se battre pour obtenir cette qualification» , a-t-il plaidé via le site officiel des Verts. Perrin a-t-il été rattrapé par ses dirigeants, par le courroux de supporters, ou a-t-il eu une révélation nocturne ?