le 11/06/2009 à 16h21

Platini s’émeut des transferts mirobolants

Michel Platini ne pouvait pas rester les bras croisés après l'annonce de l'accord trouvé entre le Real Madrid et Manchester United pour le transfert de Cristiano Ronaldo contre 94M€. Le président de l'UEFA s'est dit choqué par la tournure du Mercato et réitère sa volonté d'assainir les fondements financiers du football.

Le retour aux affaires de Florentino Perez ne passe pas inaperçu. Aux manettes du Real Madrid depuis dix jours, le président merengue a déjà placé près de 160 millions d'euros d'indemnités de transfert sur seulement deux joueurs ! Si Cristiano Ronaldo n'a pas encore signé, c'est tout comme. Après le transfert de Ricardo Kaká contre 65 millions d'euros, les 94 M€ promis à Manchester United pour le transfert de l'international portugais ont ému Michel Platini. Car si Abramovitch est pointé du doigt depuis sa prise de fonction à Chelsea pour sa politique dépensière et déstabilisante pour le marché, le Russe est en réalité un enfant de coeur comparé à Perez.

Platini pour le «fair-play financier»

Dans un message non nominatif mais qui s'adresse en premier chef au Real Madrid, le président de l'UEFA a réagi aux premières transactions pharaoniques conclues cet été. «L'enchaînement presque quotidien des transferts mirobolants au moment où le football européen fait face à de dangereux défis financiers m'interpelle. Cet engrenage pose de façon aigüe la question du fair-play financier et de l'équilibre de nos compétitions» , a-t-il plaidé. A quand une DNCG européenne, réclamée par la France et prônée par Platini depuis sa prise de fonction ? A quand le plafonnement de la masse salariale des clubs, à l'image du basket-ball aux Etats-Unis ?

A l'heure où le libéralisme sans borne est remis en cause par la classe politique en réponse à la crise financière et économique mondiale, «l'UEFA travaille d'arrache pied avec les clubs pour mettre en place un système et des règles qui permettront de commencer sur des bases transparentes et solides l'assainissement des fondements financiers de notre football» , explique Platini. Si elle souhaite vraiment la voir aboutir, l'UEFA ne devrait-elle pas plutôt imposer sa réforme ? Car négocier avec les clubs les plus puissants sur ce sujet, c'est-à-dire avec le Real ou Chelsea notamment, revient quasiment à faire une croix sur tout changement dans le sens voulu par l'ancien international français.

Par Nicolas Lagavardan, le 11/06/2009 à 16h21
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