Plus de doute, l'Olympique de Marseille veut vraiment Souleymane Diawara (30 ans, 35 matches de L1 en 2008-09, 2 buts). Mais pour parvenir à recruter le défenseur des Girondins de Bordeaux, le club phocéen va devoir y mettre le prix. Mercredi, une offre officielle de 5 millions d'euros a été transmise au club champion de France pour s'attacher les services de l'international sénégalais. Cette première proposition ne sera évidemment pas suffisante pour satisfaire Bordeaux, qui a acheté l'ancien Sochalien il y a deux ans au Charlton Athletic pour la somme de 3,8 millions d'euros. Si l'on en croit L'Equipe, le club Marine et Blanc en demanderait aujourd'hui 8 pour céder sa tour de contrôle.
En assortissant son intérêt pour Diawara d'une offre concrète, l'Olympique de Marseille s'engouffre dans une brèche, celle des discussions difficiles entamées entre Diawara et son actuel employeur. Au sortir de sa remarquable saison, couronnée par une place dans l'équipe-type de Ligue 1, le Lion de la Teranga s'est vu proposer à deux reprises une prolongation de contrat. Mais les offres de revalorisation ont déçu le joueur, qui avait fait des sacrifices au moment de s'engager en Gironde en 2007.
Triaud soucieux
Jusqu'à présent, l'intérêt de l'OM était avant tout agité par Souleymane Diawara lui-même, dans le but d'accélérer les pourparlers avec ses dirigeants. Maintenant que l'OM est passé à l'action, le Sénégalais va pouvoir éprouver à nouveau l'attachement de son club à son égard. L'avenir du défenseur inquiète en tous cas Jean-Louis Triaud. Interrogé par RMC, le président bordelais a d'ailleurs émis des doutes sur l'avenir du défenseur en Gironde. «C'est vrai qu'on discute en ce moment. Je pense que ça va être plus difficile de le garder qu'Alou Diarra. Mais j'ai bon espoir» , a indiqué le patron des Marine et Blanc. Cette déclaration ne sera certainement pas passée inaperçue du côté de la Canebière. Pour mettre la main sur Diawara, l'OM devra faire une offre plus convaincante : la constitution d'une charnière associant Servet Cetin au Girondin pourrait coûter 16 millions d'euros. La sécurité se paie au prix fort…