Débarqué quelques jours avant le coup d'envoi du championnat en provenance du FC Lorient, Fabrice Abriel n'a pas tardé à faire son trou à Marseille. S'il devait à la base jouer les doublures de Lucho Gonzalez, le milieu de terrain olympien, en l'absence de l'Argentin, blessé à l'épaule au cours des matchs amicaux, brille en ce début de saison. A Grenoble comme face à Lille, l'ancien Lorientais, au côté de Benoît Cheyrou, a déjà parfaitement orchestré le jeu marseillais. «Je suis arrivé en tant que complément d'effectif mais ça n'empêche pas de devoir être à la hauteur des titulaires pour que les objectifs soient remplis en fin de saison» , justifie modestement le joueur.
«Ici pour vibrer»
A 30 ans, Abriel a soif de sensations et de trophées, et ne compte pas laisser passer sa chance. «Je suis venu ici pour vibrer, ressentir toutes les sensations que peut connaître un joueur dans cette ferveur marseillaise. Je veux vraiment qu'il se passe quelque chose cette année» , a indiqué le milieu de terrain sur RMC. S'il a rapidement gagné sa place au sein de l'effectif marseillais, au prix de deux bonnes prestations, l'ex-Lorientais sait qu'il pourrait rapidement la perdre lors du retour de Lucho Gonzalez. Mais le joueur n'en fait pas une montagne. Il continuera à donner son maximum pour le bien de l'équipe. Une attitude que chaque joueur de l'effectif se doit d'adopter selon lui.
Un message clairement adressé à son coéquipier Vitorino Hilton, qui n'avait que très peu apprécié le fait de se retrouver 19e, et donc en tribune, à Montpellier dimanche soir face à Lille. Même s'il prend soin de ménager le Brésilien. «La concurrence, tant qu'on gagne, c'est facile à gérer. C'est toujours comme ça. Que des joueurs soient déçus quand ils ne jouent pas, c'est humain. Tout le monde veut faire partie de l'aventure. Mais sur le long terme, être irréprochable quand on ne joue pas, ce qui est le cas de Vito, sera profitable à tout le monde» , a souligné le milieu de terrain marseillais. Un état d'esprit qui en dit long sur la motivation du joueur. Reste tout de même à savoir s'il tiendra toujours le même discours lorsqu'il devra lui aussi prendre place sur le banc.