Luis, vous restez un observateur privilégié du Paris Saint-Germain. Quel regard portez-vous sur le début de saison réalisé par le club, sous les ordres de votre ami Antoine Kombouaré ?
C'est bien. La saison commence sur de très bonnes bases. Il faut maintenant continuer sur cette lancée. On voit que l'équipe a envie de faire le jeu, c'est très encourageant alors que trois journées seulement ont été disputées. Il ne faut pas s'arrêter là .
Le PSG va pouvoir à nouveau compter sur son buteur numéro un de la saison passée, Guillaume Hoarau. Comment jugez-vous sa complémentarité avec Mevlut Erding, arrivé cet été ?
Je pense que ces deux garçons-là sont faits pour s'entendre. L'un, Erding, a un jeu axé sur la vitesse et adore prendre la profondeur. L'autre, Hoarau, a de grandes qualités dans le jeu en pivot et dos au but. Il a aussi prouvé l'an dernier qu'il était adroit. Si ces deux joueurs ont de bons ballons, et l'équipe compte assez de talents pour en donner, le PSG peut faire mal…
Justement, l'un des principaux animateurs du jeu parisien de ces dernières années, Jérôme Rothen, est sur le départ. Comment le club doit-il gérer cette situation ?
Il faut tout faire pour lui trouver une sortie honorable, étant donné qu'il veut partir. Jérôme Rothen s'est beaucoup investi pour le Paris Saint-Germain, il aime ce maillot. Il mérite encore de jouer dans un bon club. Concernant le jeu de l'équipe, Stéphane Sessègnon et Ludovic Giuly sont capables de le prendre à leur compte.
Dimanche, l'Olympique de Marseille reçoit les Girondins de Bordeaux, pour ce qui s'annonce comme le premier grand sommet de la saison en Ligue 1. Comment voyez-vous ce match ?
Avantage Bordeaux ! L'équipe a gardé son ossature de l'an passé, elle reste sur l'extraordinaire dynamique de la fin de saison dernière. En comparaison, Marseille est toujours en rodage, on sent que les joueurs se cherchent encore un peu sur le terrain. En tous cas, je pense que ce sera un match engagé, avec beaucoup de duels. Tout cela peut nous donner une très belle rencontre.
L'OM, Bordeaux mais aussi Lyon sont désormais fixés sur leurs adversaires en poules de la Ligue des Champions. Que vous inspire ce tirage au sort ?
Je pense que c'est beaucoup plus facile qu'on l'a dit un peu partout. L'OM, d'abord, ne doit pas avoir peur du Milan AC, qui n'est plus aussi fort qu'il y a quelques années. Ils peuvent prendre la deuxième place du groupe. Bordeaux a tout à fait les moyens d'éliminer le Bayern ou la Juve. Enfin, je vois Lyon se qualifier sans problème. Allez, je me mouille un peu, les trois clubs français vont passer !
Luis, vous assistez ce vendredi soir à la rencontre de National entre l'Evian Thonon-Gaillard FC et le Stade de Reims, votre dernier club dont vous n'avez pu empêcher la relégation. Que retenez-vous de ces six mois ?
Cela reste une bonne expérience et ce même si l'objectif de maintien n'a pas été atteint. Il nous a juste manqué la réussite. Ce n'est pas un échec. Dans de telles situations, il faut y aller, foncer. Il faut pouvoir tout maîtriser. Avoir tous les atouts en mains. J'aurais pu réussir si j'étais arrivé plutôt, si j'avais pu recruter les joueurs que je voulais au début de saison.
Avezvous-eu des contacts durant l'intersaison ?
Oui, j'ai eu quelques touches. Notamment en Ligue 2. J'ai eu aussi quelques contacts en Ligue 1 mais je n'ai pas voulu donner suite. Des clubs étrangers étaient également intéressés. Je reviendrai, c'est sûr. On verra où…
Merci Luis pour cette interview exclusive Maxifoot !