4-0 sur le terrain d'Alcorcon, modeste club de 3e division espagnole : pour le Real Madrid, même avec de nombreux réservistes, il s'agit bien plus que d'une défaite en 16es de finale aller de la Coupe d'Espagne. La crise qui couvait depuis la défaite à Bernabeu en Ligue des Champions, la semaine passée, puis le match nul poussif à Gijon en Liga, est entrée dans une phase ouverte. Déchaînée mercredi, la presse espagnole concentre ses principales critiques sur un homme : l'entraîneur Manuel Pellegrini. «Va-t-en maintenant» , titre notamment en Une Marca, à côté d'une photo du visage défait de l'entraîneur chilien. Joignant l'information à la vindicte, l'influent quotidien madrilène affirme que le technicien pourrait être rapidement remplacé par le directeur sportif du club Jorge Valdano.
Getafe samedi, Milan mardi
Selon AS, un nouveau faux-pas des coéquipiers d'Iker Casillas, samedi en Liga contre Getafe ou mardi prochain sur le terrain du Milan AC en C1, pourrait bien être fatal au coach arrivé cet été en provenance de Villarreal. «Le ridicule s'est personnifié en Pellegrini» , ajoute le quotidien, très remonté.
«Le technicien chilien est resté sans argument au fur et à mesure qu'avançait la saison et que le jeu de Madrid ne reflétait guère l'énorme investissement effectué, le plus important de l'histoire du football. Le Real Madrid n'a pas disputé un match complet décent depuis le début de la saison... Les buts de Ronaldo, et Kaka et même ceux de Raul ont réglé en trompe-l'oeil certains débats» commente encore le journal, à propos des recrutements "galactiques" effectués cet été. S'il a reconnu mardi soir que la déroute d'Alcorcon était «une honte» (terme repris texto en sa Une par Marca mercredi), Manuel Pellegrini nie toutefois penser à démissionner, «ni aujourd'hui, ni demain, ni après-demain.» Las. Le vent a sans doute déjà tourné pour lui.