Ce sera à n'en point douter l'un des grands feuilletons du mercato à venir : Hatem Ben Arfa (22 ans, 13 matchs de L1 cette saison) va-t-il quitter l'Olympique de Marseille cet hiver ? Le mois dernier, après son clash avec Didier Deschamps, on ne donnait plus très cher des chances du dribbleur de poursuivre son aventure phocéenne. Mais la tendance paraît depuis s'être inversée. Interrogé vendredi par L'Equipe, le président de l'OM, Jean-Claude Dassier, voit plutôt le joueur terminer la saison sur la Canebière. «Hatem n'a pas une très grande envie de nous quitter. Je vais demander à Didier (Deschamps) ce qu'il compte faire (...), mais je crois qu'il serait raisonnable de le garder» , a expliqué le dirigeant.
Un discours assez similaire sur le fond à celui tenu par José Anigo. Pour le directeur sportif phocéen, Hatem Ben Arfa peut réussir à l'OM. A condition de le vouloir. «C'est lui qui a les clefs, ce n'est ni l'entraîneur, ni les supporters, ni le directeur sportif, ni le président. C'est lui, estime Anigo, interrogé par La Provence. Le Hatem vu contre Auxerre, moi j'adore: il prend des risques, il crée du jeu, fait du spectacle, tout le monde aime. Mais il ne faut pas retomber dans les travers de ce qu'il nous montre à d'autres moments. C'est tout simple... Le 2 janvier, il reprend l'entraînement avec nous. Et nous aviserons avec Didier.»
La barre fixée à 9 M€
Réelle volonté de garder un élément difficile à gérer, ou souci de valoriser le joueur auprès d'acquéreurs potentiels ? Même s'il ne pourrait pas être aligné en Ligue des Champions avec sa nouvelle équipe, Hatem Ben Arfa reste dans le viseur de plusieurs clubs prestigieux. L'OM a fixé à 9 millions d'euros l'indemnité de son transfert au mercato. Seule formation à avoir officiellement fait part de son intérêt, l'Olympiakos Le Pirée ne sera pas acheteur à ce prix-là . Egalement sensibles aux qualités de l'international tricolore, Manchester United, le VfB Stuttgart, le Bayern Munich ou encore Tottenham feront-ils une proposition concrète cet hiver ? Si tel n'était pas le cas, l'attention des médias n'en serait pas pour autant calmée. Les moindres faits et gestes de l'intéressé seraient toujours passés au peigne fin. Seul joueur de Ligue 1 dont même les bâillements sur un banc de touche donnent lieu à conjectures, Hatem Ben Arfa peut-il encore trouver en France la sérénité propice à son épanouissement ? La vraie question est peut-être là .