le 29/12/2009 à 22h43

Rami a changé de chemise

Adil Rami voulait absolument quitter Lille pour Marseille l'été dernier mais il avait été bloqué par son président. Désormais dans le viseur de Lyon, le défenseur central du LOSC préfère se bloquer tout seul. Explications.

Comme l'été dernier, Adil Rami (23 ans, 18 matchs en L1 cette saison, 2 buts) attire les recruteurs. Après Marseille en juillet, l'Olympique Lyonnais aurait désormais fait du défenseur central du Lille OSC l'une de ses deux priorités de recrutement en compagnie du Rennais Kader Mangane. Mais l'intérêt de ces deux clubs pourtant attractifs pour le commun des joueurs restera vain, l'international français terminera la saison avec les Dogues. Les raisons de l'échec des négociations sont en revanche bien différentes. Aujourd'hui, l'ancien joueur de Fréjus trouve opportun de terminer la saison dans le Nord. «Je me vois mal prendre le risque de partir. On sait ce qu'on a, mais on ne sait jamais ce qu'on va trouver. Il y a encore de belles choses à vivre ici» , a expliqué Rami à L'Equipe.

Le Mondial dans un coin de la tête

Il n'en a pas toujours été ainsi. «S'il le faut, je resterai même six mois en CFA en attendant qu'ils me laissent partir. Dans ma tête c'est clair, je ne veux plus jouer pour Lille» , tempêtait-il le 13 juillet dernier sur RMC alors que l'OM proposait 11 millions d'euros pour s'attacher ses services. «Ils ne peuvent pas barrer un joueur qu'ils avaient acheté seulement 10 000 euros. C'est malhonnête de la part du président. Onze millions d'euros, ce n'est quand même pas rien, surtout pour un défenseur» , avait-il ajouté. S'il a certainement retenu les leçons de sa communication tapageuse, Rami a bel et bien revu sa position. Quel risque le défenseur lillois prend-il à rejoindre Lyon maintenant plutôt que Marseille cet été ?

La deuxième place actuelle du LOSC en championnat n'y est sans doute pas étrangère, mais sans doute moins que la perspective d'accrocher l'un des 23 tickets Bleus pour la Coupe du monde 2010. «Moi, j'y crois. C'est comme quand tu joues au loto, sauf que là, les probabilités de gagner sont quand même plus fortes. Apparemment, il (le président Michel Seydoux) a déclaré qu'il ne me bloquerait pas, mais je n'en suis pas sûr. Avec Chedjou qui part à la CAN, je le vois mal me laisser partir. En tout cas, moi, je n'irai pas au clash» , a approfondi Rami. Mais après tout, à la vitesse à laquelle évoluent les positions de chacun, son président pourrait bien le pousser dehors…

Par Nicolas Lagavardan, le 29/12/2009 à 22h43
Ça a fait le BUZZ actuellement