Régulièrement, retrouvez sur Maxifoot des interviews surprenantes et décapantes des principaux acteurs du foot où vous apprendrez tout sur leur vie hors des pelouses du championnat. Les interviews que l'on appelle les «36 de Maxifoot» sont découpées en deux parties : côté terrain, et côté vie privée.
A 37 ans, Jérôme Alonzo évolue depuis de longues saisons au plus haut niveau maintenant. Le gardien du FC Nantes effectue ses premiers pas chez les professionnels en 1994, sous les couleurs de l'OGC Nice. En 1995, le natif de Menton rejoint l'Olympique de Marseille, en deuxième division. Deux ans plus tard, après être remonté parmi l'élite, le gardien rejoint l'AS Saint-Etienne, avec qui il effectue deux saisons en deuxième division puis deux autres en première. C'est en 2001 qu'il prend la direction du Paris Saint-Germain, où il restera sept longues saisons, jouant notamment une rencontre de Coupe UEFA en 2002 et parvenant jusqu'en finale de la Coupe de France en 2003 et 2008. 2008, c'est l'année où il rejoint les Canaris, avec qui il connaîtra malheureusement la relégation en Ligue 2 en 2009.
Qu'est-ce que tu fais en général après un match ?
Mon humeur est vraiment dépendante du résultat que l'on vient de faire. Si ça ne s'est pas bien passé, je file directement à la maison, je me fais un oeuf au plat, et je ne dors pas… Si au contraire, le résultat est positif, c'est souvent un resto avec les amis, la famille.
Hormis le football, tu as une passion dans la vie ?
Comme tu le sais, j'ai le golf et le poker. Ce sont vraiment mes deux gros centres d'intérêt en dehors du foot. En plus, socialement, cela me permet vraiment de connaître du monde, et de faire des rencontres intéressantes et enrichissantes.
Tu regardes quoi à la télévision ?
Je l'allume très rarement avant 19 heures, 20 heures. Je suis un fan du «Grand Journal» de Michel Denisot, sur Canal+. Sinon, il m'arrive aussi parfois de regarder un bon film. Même les films qui ont 20 ans tu vois, déjà vus et revus, comme «Fantômas» , «La Grande Vadrouille» , ou «Les Bronzés» . Après, je regarde aussi quelques reportages, comme «Zone Interdite» .
Parle-nous de ton magazine SurfaceÂ…*
Merci à toi et Maxifoot déjà de me donner l'occasion d'en parler ! C'est toujours sympa de nous offrir l'opportunité d'évoquer ce magazine. On fête en ce moment même notre premier anniversaire. Ce projet est né il y a deux ans de nos esprits machiavéliques à tous. (rires) On a pris du temps avant de se lancer, car on ne voulait pas faire quelque chose qui existait déjà . On voulait montrer le footballeur plus beau qu'il ne le paraît. Aujourd'hui, pour beaucoup de personnes, le footballeur, c'est celui qui claque son fric dans les grosses voitures et qui paraît toujours au bras d'une belle nana. Nous, on voulait montrer autre chose. On est dans notre coin, on ne cherche pas à concurrence qui que ce soit. On voulait faire de beaux shooting photos, et faire parler les joueurs d'autre chose que de foot, de sujets plus ou moins importants, de musique, de vêtements, de leur enfance, etc. C'est un prétexte pour argumenter les shooting. Aujourd'hui, les joueurs trouvent ça super intéressant. Au début, ils étaient un peu méfiants, mais maintenant, beaucoup nous appellent, ou leurs agents, pour poser. Ils apprécient le fait de se voir sur papier glacé bien sapés, autrement qu'en short et en maillot. Et puis, on commence à trouver notre public. C'est une aventure super intéressante. C'est beau, parce qu'on ne sait pas si dans quatre mois, six mois, on existera toujours, alors on se défonce à chaque numéro. Maintenant, attention, ce n'est pas moi qui prend les photos, qui fait les papiers. C'est toute une équipe. Moi je suis un peu le papa de ce projet. Après ma carrière, si on est toujours là , il faut rester prudent, et si je vis sur Paris, je m'investirai encore plus dans Surface. Si je vis ailleurs, parce que comme je te le disais, à la base, je suis du Sud, d'Antibes, je continuerai à m'investir dans ce projet mais moins que si je suis sur Paris. On verra comment les choses évoluent.
Ton consultant de foot préféré, c'est qui ?
Très objectivement, Franck Sauzée. On le voit moins qu'à une certaine époque, mais je l'ai toujours trouvé très posé, très juste dans ses analyses.
Tu écoutes quoi comme musique ?
Alors dans mon iPod, ça va d'Iron Maiden à Kool Shen ! A la base, je suis plus rock, mais après avec tous ces jeunes dans le vestiaire, je me suis mis aussi au rap, au R'n'B. Après j'aime aussi la variété française, Cabrel, Bertignac, qui est un ami en plus.
Quel est ton petit pêché mignon en nourriture ?
AhÂ… La mayonnaise ! (rires)
Est-ce que tu es superstitieux ?
Oh oui ! Affreusement. J'ai plein de petits trucs. A tel point que ça rend mes proches fous. Si on a perdu, je ne vais pas remettre le même maillot. Si j'ai pris trois buts, je change de gants, etc.
Quelle est la plus grosse bêtise que tu ais faite étant gamin ?
La liste serait longue à énumérer ! (rires) Mais ma plus grosse connerie, je ne l'ai pas faite étant gamin. C'était lorsque que j'étais à Paris. Je n'ai pas été assez consensuel on va dire… En fait, j'ai refusé de lécher quelques culs au PSG on va dire vulgairement…A l'époque, je n'ai pas voulu cirer quelques pompes pour rester. J'aurais dû. Je le regrette aujourd'hui. J'en ai été très malheureux à l'époque. Le PSG me manque beaucoup à l'heure actuelle.
Si tu n'avais pas été footballeur, quel métier aurais-tu exercé ?
J'aurais certainement été dans la musique. Je n'aurais certainement pas eu le talent pour être chanteur. Mais batteur ou guitariste dans un groupe de rock, j'aurais adoré. De toute façon, il m'aurait fallu cette vie de troubadour que j'ai aujourd'hui.
Quelle est la personnalité la plus connue de ton répertoire téléphonique ?
Ah ! (rires) C'est une bonne question ça tiens ! Je ne sais pas… Peut-être Pierre Sarkozy.
Que penses-tu du site non-au-racisme.com, ouvert en décembre dernier par Maxifoot et parrainé par Abdeslam Ouaddou ?
Alors, il y a énormément d'initiatives qui m'exaspèrent au plus haut point, des tas de petites choses pour lutter contre des trucs qui ne servent à rien, que je trouve très cul-cul, mais là pour le coup, le racisme, ça comme juste à devenir n'importe quoi ! Ca devient flippant ! On a l'impression d'assister à une certaine fascisation de la société. Alors si, dix, vingt initiatives comme celle-là permettent de faire avancer les choses, c'est tant mieux. Mais les cons de 30-35 ans, on ne les changera pas ! C'est à la base qu'il faut prendre le problème. Et là pour le coup, comme je pense que ça s'adresse avant tout aux jeunes, je trouve ça génial. Car les problèmes de racisme, ce n'est pas qu'à Paris ! Bon, je prêche un peu pour ma paroisse, mais durant toute ma carrière, dans tous les stades, même parfois les plus improbables, j'ai entendu ou vu des choses hallucinantes. Aujourd'hui, c'est un travail de fourmi, mais qui finira par payer à la longue j'espère.
Quelle est l'insulte que tu sors le plus souvent ?
Hé oui, ça m'arrive d'en sortir ! (rires) Bon, étant du Sud, c'est à chaque fois : «Ah, mes couilles…» (rires) Désolé, ce n'est pas très beau, mais bon… Ce sont les racines du Sud qui parlent. Sinon, des fois je peux le dire en italien, ça donne quelque chose comme «cazzo» … (rires)
C'était comment ta première fois avec une fille ?
Bien ! (rires)
Tu regardes quoi en premier chez une femme ?
Alors, si elle est de dos, bon la réponse va de soi… (rires) Mais si elle de face, que je suis dans un bar par exemple, en phase de séduction, et que la bienséance m'empêche de regarder là où c'est intéressant mais où c'est délicat, j'observe attentivement les mains. Une fille avec de belles mains, je trouve ça terriblement sexy. T'as vu, je ne t'ai pas fait une réponse langue de bois hein ! (rires)
Si t'étais une fille, tu choisirais qui dans le vestiaire de Nantes ?
A part Jérôme Alonzo, euh… (rires) C'est une bonne question. Je ne sais pas… Peut-être Harlington Shereni. Il a une coupe rasta, un peu à la Yannick Noah à son époque. J'adore ce style.
Qui a la plus grosse voiture à Nantes ?
Ca doit être Jean-Claude Darcheville. Il a un sublime Range Rover blanc. Mais à titre personnel, j'adore la voiture de Jean-Jacques Pierre. Il a un coupé Aston Martin que je trouve somptueux.
Tes vacances de rêve, tu les passerais où ?
Mes vacances de rêve, je les ai passées à Noël l'année dernière, aux Maldives. Le réveillon du 24 sur la plage, par plus de 30°C, le pied total. Tu vois, j'ai attendu d'avoir 36 ans pour m'offrir des vacances comme ça, mais je ne regrette pas.
Tu te vois comment dans une dizaine d'années ?
Physiquement, toujours pareil. Et habillé de la même façon, jean, polo, doudoune. Ou alors en costume si je dois aller à la télévision. Mais sinon, j'espère être heureux comme je le suis aujourd'hui dans ma vie.
Si vous avez raté la première partie, cliquez ici.
*Surface Football Magazine fête son premier anniversaire. Le n°6 est actuellement en kiosque avec au sommaire :
- Thierry Henry : après la polémique dont il a fait l'objet suite au match France-Irlande, le capitaine des Bleus s'est entretenu dans les pages de Surface afin d'en dire plus sur son état d'esprit, tout en abordant l'avenir : en tant que capitaine de l'équipe de France, ce qui compte le plus à ses yeux avant la Coupe du monde, sa carrière, son état d'esprit suite à la polémique, sa vie à Barcelone et sa vie extra-sportive.
- Le Buzz du mois : Benoît Pedretti.
- Icones : Bafetimbi Gomis (ses mauvais rapports avec les dirigeants stéphanois), Michaël Ciani (le coup de fil de Deschamps, son attachement à Paris), Nenê (son ancienne vie, sa relation avec Ricardo), Kool Shen (le rappeur n'est pas tendre avec Zidane et Domenech), et aussi Stéphane M'Bia, Yohan Cabaye, Olivier Monterrubio, Jay-Z, Sébastien Loeb…
- Prolongation : Christophe Dugarry (son expérience au Qatar, son «ami» Frédéric Déhu, son transfert raté au PSG).
- L'entraîneur : Guy Lacombe (sur Vikash Dhorasoo, son expérience au PSG).
- Petite lucarne : Eric Naulleau (bientôt chroniqueur de foot ?).
- En mode avec Bruno Cheyrou et les poussins de l'OGC Nice.
- Foot Business : les chaînes tv des clubs.