le 06/01/2010 à 10h58

Appelez-le "Kranck Ribéry"

La saison de Franck Ribéry se poursuit comme elle a commencé : par des indisponibilités et des pépins physiques en cascade. A tel point que la presse allemande s'en amuse, donnant au milieu offensif du Bayern Munich un surnom en rapport à ses blessures. Cela ne fait en revanche pas rire son entraîneur, Louis van Gaal…

«Kranck Ribéry» : c'est ainsi que le quotidien Bild, plus gros tirage de la presse allemande, a rebaptisé le milieu offensif français. Une contraction de son prénom, «Franck» , et de l'adjectif «krank» , qui signifie malade, dans la langue de Gerd Müller. Parti à Dubaï avec ses coéquipiers, l'ancien Marseillais a connu un nouveau contretemps, manquant la première journée du stage de reprise en raison d'une inflammation des deux gros orteils. La saison de l'international tricolore s'apparente pour l'heure à une longue et fastidieuse suite de blessures et d'indisponibilités. Au total, Franck Ribéry (26 ans, 6 matches de Bundesliga cette saison, 1 but) n'a disputé que douze matches durant l'exercice en cours. Pire, il n'a dépassé l'heure de jeu qu'à quatre reprises, justifiant ainsi l'ironie du grand journal populaire.

Tout a (mal) commencé dès le 2 juillet, avec un entraînement écourté en raison d'une ampoule au talon. Une semaine plus tard, c'était le retour de sa tendinite au genou gauche. Le 17 août, ses adducteurs se mettaient à siffler. Enfin, le 3 octobre, des douleurs au genou l'obligeaient à dire stop. Un temps prévu pour le 19 décembre, sa rentrée était ajournée, en raison d'une inflammation à la racine d'un ongle de pied !

Quel Ribéry au Mondial ?

La situation commence à taper sur les nerfs de l'entraîneur du Bayern, Louis van Gaal. «Il n'a plus joué depuis deux ou trois mois et chaque jour d'entraînement manqué est une mauvais chose» , a déclaré le technicien néerlandais, visiblement agacé, lors d'un point de presse. Demeure cette question, qui a tendance à fâcher outre-Rhin : le transfert avorté du joueur au Real Madrid, l'été dernier, n'est-il pas un terreau propice à ces pépins à répétition ? Pour l'un des agents du joueur, Jean-Pierre Bernès, la réponse est négative. «C'est juste la malchance, déclare l'émissaire au Parisien. Je ne suis pas préoccupé du tout. L'essentiel est que sa blessure initiale (au genou, ndlr) soit guérie.» Reste maintenant à savoir à quelle date Franck Ribéry aura recouvré la plénitude de ses moyens. Le parcours des Bleus à la Coupe du monde dépend en partie de la réponse à cette question.

Par Patrick Juillard, le 06/01/2010 à 10h58
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