le 06/01/2010 à 20h34

Puel passe aux aveux

Faute avouée à moitié pardonnée ? Pas sûr que les supporters lyonnais pensent cela. Toujours est-il que Claude Puel est passé aux aveux ce mercredi. En plus de s'estimer premier responsable des mauvais résultats de son équipe, l'entraîneur de l'OL avoue être à l'origine de l'incident ayant opposé Aly Cissokho à Rémy Vercoutre.

Claude Puel est bien décidé à débuter l'année 2010 du bon pied. Pour cela, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais est prêt à faire table rase du passé. Le technicien rhodanien a fait un premier pas dans ce sens en passant aux aveux ce mercredi. Dans les colonnes du Progrès, l'ancien coach du LOSC reconnaît tout d'abord être le premier responsable des mauvais résultats de son équipe. Après avoir accusé le coup avant la trêve, Puel a visiblement retrouvé toute sa rage de vaincre. «On doit devenir plus méchant, plus mature. Si ce groupe est capable de se remettre en question, surtout maintenant, on sera très costaud. Je suis le premier responsable en tant qu'entraîneur, mais c'est tout le club qui va s'en sortir. Maintenant on va être fort. On ne va pas se disperser» , promet l'entraîneur lyonnais.

«Je veux bien servir de paratonnerre»

Un discours qui n'a rien d'étonnant jusque-là. Sauf que Puel est allé plus loin dans la repentance. Le technicien rhodanien estime avoir commis une erreur dans la gestion de son groupe en envoyant Aly Cissokho devant la presse durant la semaine précédant la défaite à Lille le 6 décembre dernier (4-3). La veille de cette rencontre, un incident avait éclaté à l'entraînement entre le latéral gauche et Rémy Vercoutre. Les deux hommes s'étaient copieusement insultés et en étaient pratiquement venus aux mains, le gardien remplaçant reprochant à Cissokho d'avoir étalé sur la place publique une partie des secrets du vestiaire lyonnais. Si ce genre d'incident se produit régulièrement dans chaque club, celui-là avait eu pour conséquence de diviser une partie du groupe et le défenseur franco-sénégalais a mis du temps à digérer cet épisode.

«Le groupe est encore immature. L'incident Cissokho-Vercoutre le montre, c'est de ma faute, je n'aurais jamais dû envoyer Aly devant la presse à cette période-là, alors que le groupe était fragilisé» , reconnaît aujourd'hui un Puel prêt à encaisser toutes les critiques pour protéger son groupe. «Je suis programmé pour tout, pour encaisser aussi les sondages sur mon avenir, et pour avancer, souligne l'entraîneur lyonnais. Le métier est comme ça, je ne fais pas cas de ce qui se dit sur moi, sauf que c'est ennuyeux parce que cela peut avoir une incidence sur mon groupe. Je veux bien servir de paratonnerre si derrière mon groupe est solide, pas de souci, je signe...» Le 32e de finale de Coupe de France à Strasbourg samedi devrait permettre de savoir si les Gones sont eux toujours derrière leur entraîneur.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 06/01/2010 à 20h34
Ça a fait le BUZZ actuellement