L'attaque s'est produite à la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola. Un groupe de rebelles a violemment attaqué vendredi le car transportant les joueurs et l'encadrement de l'équipe nationale du Togo. D'après les premiers témoignages, dont celui de l'attaquant du FC Nantes Thomas Dossevi, plusieurs membres de la délégation des Éperviers auraient été touchés dans l'attaque. «Personnellement, je vais plutôt bien mais d'autres sont dans un sale état. On est toujours à l'hôpital. On s'est fait mitrailler comme des chiens et on a dû rester 20 minutes sous les sièges pour éviter les balles» , a expliqué le joueur visiblement très choqué. Selon certaines sources, le chauffeur du bus serait même décédé alors que trois joueurs, l'attaché de communication, le médecin, l'entraîneur adjoint et celui des gardiens auraient été blessés avec plus ou moins de gravité.
La compétition maintenue
L'attaque a eu lieu alors que le bus des joueurs venait de pénétrer dans l'enclave de Kabinda, l'un des quatre sites de la 27e édition de la Coupe d'Afrique des Nations où doivent évoluer les quatre équipes du groupe B (Togo, Côte d'Ivoire, Ghana, Burkina Faso). Selon l'Equipe, les joueurs blessés seraient le défenseur central Serge Akakpo (balle dans le dos) et le gardien remplaçant Kodjovi Obilalé, qui évolue à Pontivy en championnat de France amateur.
Ce grave incident devrait remettre en question la participation du Togo à la CAN 2010. En revanche, les organisateurs ont décidé vendredi soir de maintenir la compétition en dépit de cet évènement exceptionnel. L'information a été confirmée par la Confédération africaine de football (CAF). «Notre grande préoccupation concerne surtout les joueurs mais la compétition va avoir lieu comme prévu» , a déclaré Souleymane Habuba, porte-parole de la CAF. Une décision attendue mais qui laisse plutôt perplexe au regard des conditions de sécurité catastrophiques et des menaces qui pèsent autour de cet évènement.