En Ligue 1, Lyon a signé le premier gros coup du mercato en enrôlant le défenseur central du Dinamo Zagreb, Dejan Lovren (20 ans, 14 matches en championnat de Croatie cette saison), pour 9,5 millions d'euros, options comprises. Un transfert onéreux pour un si jeune joueur, complètement assumé par le président de l'OL Jean-Michel Aulas. «C'est un investissement considérable mais toute forme d'investissement est une prise de risque plus qu'un pari» , a-t-il affirmé lors de la présentation du joueur ce jeudi. Souvent accusé de ne pas mettre le prix pour attirer de grands joueurs alors que son club empilait les titres, Aulas a désormais le chéquier facile, avec 75 M€ investis l'été dernier, et donc désormais Lovren.
Pourquoi Lyon plutôt que Chelsea ?
Pourquoi Lovren, s'il est promis à un avenir radieux, n'a-t-il pas choisi d'intégrer directement les rangs de Chelsea ou Tottenham, deux clubs intéressés et plus attractifs financièrement et médiatiquement ? «Parce que l'encadrement de l'OL correspond à ce qui est le mieux pour mon cheminement sportif, mieux que d'autres clubs qui me proposaient un salaire plus élevé. (…) Et puis, j'adore la nourriture française» , a plaisanté l'international croate. Avec ses 1,90 m pour 85 kgs, les cuisiniers de l'OL ont intérêt à prévoir large. Mais le gaillard ne se contentera pas de bien manger.
Car n'ayant plus joué en match officiel depuis un mois, il va surtout devoir enfiler le bleu de chauffe pour retrouver son pic de forme. Claude Puel entend toutefois le lancer avant la fin de l'hiver. Reste à déterminer son poste. «Je préfère jouer axe droit. Mais je peux évoluer à tous les postes de la défense du couloir droit jusqu'au couloir gauche» , assure Lovren. «Donc après, je ferai en fonction des choix du coach.» Le Croate a un appétit d'ogre et un désir de franchir un palier dans sa carrière. Cris et Jean-Alain Boumsong sont prévenus, ils devront redoubler d'efforts pour ne pas perdre leur place en charnière centrale.