le 16/01/2010 à 20h08

Cudicini, le combat d’un gardien aux poignets brisés

Cudicini, 9 saisons passées sous le maillot de Chelsea
Victime d'un terrible accident de moto en novembre dernier, Carlo Cudicini a failli perdre la vie. Le gardien de Tottenham raconte aujourd'hui son calvaire, mais aussi et surtout son combat pour, à 36 ans, retrouver les terrains après avoir subi un traumatisme pelvien et des fractures aux deux poignets.

C'est l'histoire d'un gardien au destin brisé. En novembre dernier, au guidon de sa moto, Carlo Cudicini a violemment percuté une voiture. L'espace d'un instant, le portier de Tottenham a eu peur pour sa vie, puis a cru devenir paralysé. Le gardien italien s'en est finalement tiré avec un traumatisme pelvien (bassin) et plusieurs fractures aux deux poignets. L'ancien dernier rempart de Chelsea raconte aujourd'hui son calvaire. «Au moment de l'accident, j'ai eu peur pour ma vie, a confié Cudicini au Sun. J'ai cru que j'allais mourir. Je me souviens de tout, car je suis resté conscient après l'accident. Après avoir réalisé que j'étais en vie, ma première crainte a été que je sois paralysé. Puis j'ai compris que ce n'était pas le cas. Alors mon interrogation concernait la suite de ma carrière, savoir si j'allais pouvoir continuer à jouer.»

«Tant que ce n'est pas fini, je garde espoir»

Deux mois après l'accident, l'Italien se déplace encore en béquilles. Ses deux poignets le font toujours souffrir. Mais à 36 ans, Cudicini s'est fixé un dernier challenge : retrouver les terrains de Premier League. «Dans mon esprit, je sais que je pourrai revenir, explique le portier des Spurs. J'ai parlé avec le chirurgien. Il m'a dit que j'avais subi d'importants traumatismes et que seul le temps m'apporterait une réponse. Mais tant qu'il ne me dit pas que c'est fini, je garde espoir. Mon unique but à présent est de retrouver les terrains, retourner à ce que je faisais. Je sais que j'y parviendrai si on m'en laisse l'opportunité. Je ne sais juste pas quand.»

«C'est certainement la plus mauvaise chose qui me soit arrivée dans la vie, poursuit le gardien italien. A l'hôpital, j'ai eu des périodes où j'étais au plus bas, où je me disais que c'était fini, que ça prendrait trop de temps. Je n'ai plus 25 ans non plus… Mais mentalement, je suis fort. Ces doutes, c'est normal, c'est humain. Mais après, j'ai compris certaines choses, notamment que j'avais de la chance d'être en vie, d'être footballeur, d'aimer ce que je fais, et de gagner beaucoup d'argent.» Le gardien de Tottenham ne retrouvera pas les terrains cette saison. Mais il existe encore une chance de le voir renfiler les gants lors de l'exercice 2010-11. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 16/01/2010 à 20h08
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