Il est toujours facile de juger un attaquant sur le nombre de buts qu'il inscrit durant une saison. Si on s'arrête sur ce point au sujet de Thierry Henry, on peut dire que son bilan à mi-parcours est très insuffisant (21 rencontres disputées au total, 2 buts). Sans contestation possible, il a perdu une place dans la hiérarchie établie par l'entraîneur Josep Guardiola. La "faute" au phénomène ibérique, Pedro (22 ans), qui a largement surclassé le Français sur le plan du réalisme offensif (29 matches toutes compétitions confondues, 14 buts). A six mois de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, on est en droit de se demander s'il peut continuer sur cette pente descendante.
«Je ne me mets aucune pression»
Plutôt que de remettre en cause son niveau de jeu ou son efficacité, l'international tricolore a choisi de s'étendre sur les blessures, la malchance...qui, d'après lui, le poursuivent depuis plusieurs mois «Les six premiers mois de la saison, j'ai été blessé. Je venais jouer en sélection avec le genou en vrac. Depuis début janvier, je me sens super bien et ça se voit sur le terrain. Malheureusement, je touche plutôt les barres, les poteaux et les gardiens en ce moment. Je ne me mets aucune pression. J'ai trente-deux ans, cela fait seize ans que je joue en professionnel. La pression, je connais» , a-t-il martelé lors d'un point presse.
A ces justifications, il faut aussi ajouter que sa main "malencontreuse" contre l'Irlande (barrage qualificatif pour la Coupe du Monde) le 18 novembre dernier a beaucoup pesé sur son équilibre psychologique. Lui qui avant ce match bénéficiait d'une aura et d'un respect pour son comportement sur les terrains s'est tout d'un coup retrouvé sous les feux des critiques du monde entier. Heureusement, la FIFA a décidé de ne pas le sanctionner pour ce geste et à moins d'une catastrophe, il devrait disputer son quatrième Mondial personnel sur le sol africain en tant que titulaire. Histoire de conclure sa carrière avec les Bleus en beauté ? Dieu seul le sait...