le 30/01/2010 à 16h48

Kapo, la carrière ratée d’un talent gâché

Olivier Kapo ne s'imaginait pas, à 29 ans, à Boulogne-sur-Mer
A 29 ans, alors qu'il devrait être au sommet de son art, Olivier Kapo tente de se relancer à Boulogne-sur-Mer, club qui lutte pour assurer sa survie en L1. Le milieu de terrain offensif faisait pourtant partie de la génération dorée de l'AJ Auxerre, celle des Cissé, Mexès et Boumsong. L'ex-international tricolore revient sur une carrière qu'il estime ratée.

En 2003, l'AJ Auxerre remportait la Coupe de France, avec quatre joueurs destinés à grand avenir : Djibril Cissé, Olivier Kapo, Philippe Mexès et Jean-Alain Boumsong. La même année, ces quatre-là remportaient également la Coupe des Confédérations avec l'équipe de France. Tous réussissent aujourd'hui une brillante carrière : Djibril Cissé, même s'il pouvait certainement prétendre à mieux sans deux très graves blessures, flambe actuellement en Grèce sous le maillot du Panathinaïkos, après avoir notamment remporté la Ligue des Champions avec Liverpool en 2005, Philippe Mexès évolue au sein du prestigieux club de l'AS Roma et est l'un des défenseurs les plus cotés en Italie, et Jean-Alain Boumsong est titulaire au sein de la charnière centrale de l'Olympique Lyonnais. Tous, oui, sauf un : Olivier Kapo.

«Des regrets, j'en ai plein»

A 29 ans, alors qu'il devrait lui aussi, comme ses anciens camarades, évoluer dans une bonne équipe européenne jouant les premiers rôles dans son championnat, l'international tricolore (9 sélections, 3 buts) tente actuellement de se relancer à Boulogne-sur-Mer, club qui lutte pour sa survie en Ligue 1. Après avoir quitté l'AJA en 2004, comme ses ex-partenaires, Kapo est allé tenter l'aventure à la Juventus Turin. Sans succès. Une saison plus tard, il rentrait en France, à Monaco. Un an seulement après son arrivée sur le Rocher, le milieu de terrain offensif reprenait la direction de l'étranger, direction Levante. Mais là aussi, ça se passe moyennement et en 2007, c'est l'Angleterre et Birmingham City qui l'accueillent. Encore pour une unique saison. Depuis 2008, Kapo défendait les couleurs de Wigan. Sans plus de réussite. En janvier 2010, il décide alors de rentrer en France. Boulogne-sur-Mer lui tend la main. Le challenge sportif et le cadre ne sont pas vraiment attirants, mais le joueur s'en moque. Il n'a plus qu'une envie désormais : retrouver le plaisir de jouer. Alors qu'il n'a pas encore 30 ans, Kapo a bien conscience qu'il a gâché sa carrière en multipliant les choix ratés.

«Tout ça est certainement lié à des mauvais choix de ma part et à mon caractère, reconnaît le Boulonnais dans les colonnes de la Voix du Nord. Car, à la base, c'est moi, moi seul. Je n'ai peut-être pas eu assez d'autorité par rapport à la carrière qu'on me promettait. Sortant d'Auxerre, je savais que ce ne serait pas simple. L'AJA, c'était chez nous, on y était bien... Des regrets, j'en ai plein. En 2003, je l'ai gagnée, la Coupe des confédérations. J'étais en Bleu, j'ai même marqué avec la sélection.» Le temps où on pensait qu'il deviendrait très vite un joueur cadre des Bleus est loin désormais. A présent, son unique défi est d'aider l'USBCO à se maintenir en Ligue 1. Pas vraiment l'avenir qu'on lui promettait à ses débuts…

Par Pierre-Damien Lacourte, le 30/01/2010 à 16h48
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