le 02/02/2010 à 15h01

Les vérités de Bocaly

Garry Bocaly a quitté Marseille pour Montpellier cet hiver
Annoncé comme possible successeur de Laurent Bonnart en début de saison, Garry Bocaly n'est jamais parvenu à s'imposer à l'OM et a fini par revenir à Montpellier cet hiver. Pour Didier Deschamps, l'ancien Libournais n'était pas taillé pour le club olympien. Bocaly a lui une autre version de l'histoire et n'hésite pas à critiquer les choix de son ex-entraîneur.

Après un prêt réussi à Montpellier la saison dernière, ponctué d'une accession parmi l'élite, Garry Bocaly revenait à Marseille plein d'ambitions durant l'intersaison. Le club olympien fondait également beaucoup d'espoirs sur son jeune latéral droit, qu'il pensait capable de prendre petit à petit la succession de Laurent Bonnart, en fin de contrat en juin prochain, au sein de la défense. Mais six mois après son retour, Bocaly est déjà reparti. Le Martiniquais a mis de nouveau le cap sur Montpellier. En espérant se refaire un peu la cerise dans l'Hérault, après une première partie de championnat manquée sur la Canebière.

Les choix de Deschamps critiqués

Pour Didier Deschamps, l'OM s'est trompé au sujet de son minot. Bocaly n'avait pas la carrure pour défendre les couleurs du club olympien. «C'est son choix. C'est une possibilité pour lui d'avoir plus de temps de jeu. A Montpellier, il connaît la maison. Je ne me voyais pas le condamner, d'autant plus que ça devenait difficile pour lui ici» , lâchait l'entraîneur marseillais après le prêt de son défenseur au MHSC. Un avis que ne partage pas du tout Bocaly aujourd'hui. Pour la recrue montpelliéraine, les dés auraient été pipés dès le départ avec Deschamps.

«L'OM est le club où j'ai effectué ma formation et où j'ai signé mon premier contrat professionnel. C'est six ans de ma vie. Mais là-bas, être issu du centre de formation n'est jamais un avantage» , estime l'ancien Libournais, avant de remettre en cause le système de fonctionnement de son ex-mentor. «Je sais que c'est un entraîneur qui aime ses joueurs. Mais lorsqu'il vous appelle dans son bureau pour vous dire que vous êtes deuxième derrière Bonnart et qu'ensuite, il aligne un milieu défensif sur le poste (Charles Kaboré, ndlr), il y a de quoi être surpris, non ?» s'interroge Bocaly dans le Midi Libre. Une critique que partagent beaucoup d'observateurs du club olympien. Mathieu Valbuena et Vitorino Hilton, des cadres sous l'ère Eric Gerets et rapidement écartés par Deschamps, ne diront pas le contraire.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 02/02/2010 à 15h01
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