La manière dont son équipe a concédé la défaite à Porto (2-1), mercredi en huitième de finale de la Ligue des Champions, reste coincée en travers de la gorge d'Arsène Wenger. Déjà au coeur du scandale en novembre avec l'affaire mondiale de la main de Thierry Henry, l'arbitre Martin Hansson a eu le tort de siffler un coup franc dans la surface des Gunners pour une passe volontaire de Sol Campbell à son gardien. «Je suis plus indulgent avec mes joueurs, ma colère va contre l'arbitre. Je pense que la passe en retrait était involontaire, accidentelle» , a-t-il démarré.
A. Wenger – «mes propres joueurs ont été achetés»
Mais le Suédois serait coupable d'une deuxième faute, plus grave. «Si on siffle coup franc indirect dans la surface, il faut laisser à la défense l'opportunité de revenir, sinon c'est impossible, autant donner le but tout de suite» , a jugé Wenger. Après avoir sifflé coup franc, l'arbitre avait rapidement rendu le ballon à Porto sans attendre que la défense forme le mur. «Je crois qu'il est incompétent ou malhonnête, mais je préfère croire qu'il est incompétent» , a conclu l'Alsacien. Une petite phrase lourde de sens. Y aurait-il de la corruption dans le monde merveilleux du football ? L'erreur humaine ne serait-elle pas la seule responsable des errances de l'arbitrage ?
Wenger a réveillé les vieux démons en répondant à cette question en conférence de presse. «J'ai vu bien pire dans ma vie. Mes propres joueurs ont été achetés par leurs adversaires» , a-t-il asséné sans prévenir. «Et je ne suis pas devenu paranoïaque. Je ne veux pas revenir sur le passé. Dans mon boulot, vous avez toujours des raisons de devenir parano, donc je ne veux même pas penser au fait que les gens peuvent ne pas être honnêtes» , a-t-il ajouté. Selon la presse anglaise, l'ancien entraîneur de Monaco fait référence au match perdu par l'ASM contre l'OM lors de la saison 1990-91, alors que les deux équipes luttaient pour le titre de champion de France. L'affaire du but à Porto prend une tournure inattendue…