Depuis son arrivée en mai 2006 à la tête de la cellule de recrutement du Paris Saint-Germain en remplacement de Jean-Michel Moutier, Alain Roche fait l'objet de nombreuses critiques. L'ancien défenseur du club est d'ailleurs souvent désigné comme premier responsable du manque de résultats de la formation francilienne. Il faut dire que les arrivées de Souza, Everton, Baning ou encore Kezman, ont constitué des flops retentissants. Sans parler de la mauvaise gestion du cas Rothen. Mais Roche se défend enfin. Pour lui, le travail opéré par la cellule de recrutement du PSG est loin d'être aussi mauvais qu'on le prétend. «On fonctionne comme dans n'importe quel club. On établit les profils de joueurs dont on aura besoin l'année prochaine et on part sur les routes pour les dénicher. Il y a des échanges réguliers et les décisions sont prises de façon collégiale avec le président et l'entraîneur, qui a le dernier mot. Ce n'est pas une personne qui décide» , a expliqué le dirigeant parisien sur RMC.
Hoarau et jallet, ses deux plus beaux coups
Souvent critiqué pour son manque d'ambitions niveau recrutement, le PSG possèderait selon Roche un effectif suffisant pour se mêler à la lutte pour les premières places en championnat. «Tout le monde veut un effectif comme ceux de Lyon, Marseille ou Bordeaux. Je trouve que le nôtre est bon. Avec les mêmes joueurs, on a fini sixième l'an passé et on s'est encore renforcé durant l'été (arrivées de Coupet, Jallet et Erding notamment, ndlr). Il me semble suffisant pour atteindre les objectifs définis en début de saison» , a lâché le responsable de la cellule de recrutement. En clair, les raisons du fiasco parisien – le PSG pointe à une peu glorieuse 12e place en championnat après 28 journées – cette saison ne sont pas à chercher dans le recrutement mais plutôt du côté de l'entraîneur, Antoine Kombouaré, et de son staff technique…
En attendant, Roche reconnaît s'être trompé sur deux cas : ceux des Brésiliens Souza et Everton, évidemment. «On n'aurait pas dû recruter les Brésiliens en décembre 2008, admet le dirigeant parisien. Ce n'était pas le bon moment. On l'a fait dans la précipitation parce qu'on était dans une vraie difficulté sportive. Souza était un excellent joueur, titulaire à Sao Paulo. Everton était un joueur jeune, qu'on a pris pour le travailler. Quand on connaît la difficulté des Sud-américains à s'adapter à l'Europe, il aurait mieux valu le faire en juin. Mais si le Paris Saint-Germain avait été meilleur à ce moment-là , j'ai le sentiment on les aurait beaucoup plus vus.» A l'inverse, Roche se félicite aujourd'hui du recrutement de Guillaume Hoarau et de Christophe Jallet, deux de ses plus beaux coups. Mevlut Erding aurait mérité aussi d'être cité, même s'il a lui coûté 8 millions d'euros aux dirigeants parisiens. Mais parfois, un joueur vaut bien qu'on y mette le prix…