La France va être fixée. Ce mercredi soir, à l'issue du quart de finale retour de la Ligue des Champions, on saura qui, des Girondins de Bordeaux ou l'Olympique Lyonnais, représentera la Ligue 1 dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Au regard des statistiques, l'issue ne fait guère de doute : 83% des quarts de finale aller terminés sur le score de 3-1 ont vu la qualification de l'équipe victorieuse de la première manche. Malgré la prudence de circonstance affichée, les Lyonnais se savent en position de force. Porté par un courant ascendant, l'OL n'a-t-il pas repris 14 points en Championnat aux Girondins depuis la reprise ? Même s'il est privé de plusieurs joueurs cadres, le club rhodanien tient là une occasion unique de parvenir dans le Top 4 européen. A lui de ne pas la laisser passer.
L'une des clés de la partie tiendra à l'absence de Lisandro, suspendu pour accumulation de cartons. Une défection qui va forcer son entraîneur à revoir son plan de jeu. Sans l'abattage et l'efficacité redoutable de l'Argentin, Claude Puel comptera sur Bafetimbi Gomis, qui a alterné le bon et le moins bon lors de ses dernières apparitions. Interrogé sur le sujet, Cris n'a pas paru inquiet.
« Lisandro est un grand joueur, mais à Rennes on a montré qu'on a un groupe très fort. On a Bafé qui a déjà montré ses qualités, et on a d'autres joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment », a plaidé le Brésilien. Quant à l'absence de Sidney Govou, elle devrait offrir davantage de possibilités à Benoît Trémoulinas. Le véloce latéral gauche aura un «client» en moins dans son couloir.
La parole à la défense
Dans le camp d'en face, le salut passera par le jeu… et par une bonne défense. Rassuré lors du match aller par la capacité de son équipe à se créer des occasions, Laurent Blanc sait que le moindre but encaissé serait certainement fatal. Aussi l'entraîneur girondin n'a-t-il pas craint de rappeler ses défenseurs, défaillants ces dernières semaines (8 buts encaissés lors des trois dernières rencontres), à leurs devoirs. «Notre fébrilité, elle est derrière. Il faut la pointer. Dans le jeu, on est là . Nos défenseurs ont rendu le collectif fébrile. C'est ce qu'il faut régler pour retrouver notre solidité» , a asséné cette semaine Laurent Blanc.
Retrouver l'équilibre collectif qui fit la force des Marine et Blanc, une saison et demie durant, tel est le défi. Dit par le capitaine Alou Diarra, dont l'absence fut si préjudiciable au match aller, cela devient «réussir le match parfait» . Il ne faudra pas en être loin, de la perfection, pour battre un OL en forme galactique. Pour se donner du courage, les Bordelais penseront à leurs illustres devanciers, auteurs de retournements mémorables : les partenaires d'Alain Giresse, qualifiés contre Karl-Zeiss Iena (1-3, 5-0) puis l'Hajduk Split (1-4, 4-0) en 1983, et ceux de Zinédine Zidane, qui avaient mis KO le Milan AC en 1996 (0-2, 3-0). Ce mercredi soir verra-t-il naître la «génération Gourcuff» ? Début de réponse à partir de 20h45 !
Les équipes probables :
Bordeaux : Carrasso - Chalmé, Ciani, Planus, Trémoulinas - Sané (ou Plasil), Diarra (cap.) - Plasil (ou Gouffran), Gourcuff, Wendel - Chamakh.
Lyon : Lloris - Réveillère, Cris (cap.), Boumsong, Cissokho - Pjanic, Toulalan, Källström - Bastos, Gomis, Delgado.