Au plus fort de la tempête cet hiver, Jean-Michel Aulas a toujours soutenu Claude Puel. Le président de l'Olympique Lyonnais n'a jamais voulu entendre parler d'un possible départ de son entraîneur avant la fin de la saison. Largement remis en cause par les supporters du club rhodanien et même une partie des joueurs, l'ancien technicien lillois a toujours pu compter sur le soutien indéfectible du patron des Gones. A l'heure où l'OL s'apprête à disputer la première demi-finale de Ligue des Champions de son histoire, Aulas jubile en rappelant qu'il n'a jamais eu le moindre doute au sujet des compétences de l'entraîneur qu'il a choisi au cours de l'été 2008 et de sa capacité à s'imposer dans la capitale des Gaules. Pour JMA, le joli parcours effectué par son équipe en coupe d'Europe cette saison est incontestablement marqué du sceau de Puel.
Puel peut maintenant s'appuyer sur ses leaders
«La différence, c'est Puel, indique le président lyonnais, en référence aux échecs répétés de l'OL en quart de finale de la C1, dans les colonnes de France Football ce mardi. J'avais la conviction que Claude était l'homme de la situation. Il l'a, depuis, largement démontré. Je n'avais pas de doute au fond de moi-même. Mon angoisse, c'était que les éléments extérieurs, dans une spirale négative, viennent perturber profondément les joueurs dans leurs convictions. Même si les dirigeants et l'entraîneur sont sur des valeurs et des bases positives, s'ils n'arrivent pas à convaincre les joueurs de leurs capacités, l'ensemble peut être véritablement déstabilisé. Il y a toujours la crainte de ne pas pouvoir convaincre les acteurs, c'est-à -dire les joueurs.»
Ce week-end, on a pu voir que l'entente était enfin cordiale entre Puel et ses joueurs. Après l'égalisation de Cris à Bordeaux (2-2), nombreux étaient les Lyonnais à venir se jeter dans les bras de leur entraîneur. S'il n'a toujours pas le soutien de tous les joueurs, en particulier celui de Sidney Govou, l'ancien technicien lillois sait désormais qu'il peut s'appuyer sur la majorité de ses leaders. A l'image de son président, Hugo Lloris a toujours cru en Puel. De son côté, Lisandro n'hésitait pas à faire savoir tout le bien qu'il pensait des méthodes de son entraîneur il y a quelques semaines maintenant. En cas de bon résultat à Munich mercredi, l'union devrait se trouver un peu plus renforcée encore.