Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… Déjà pris dans la tourmente de l'affaire du café Zaman, Franck Ribéry (27 ans, 16 matches de Bundesliga cette saison, 4 buts) ne pourra pas compter sur le sportif pour prendre une bouffée d'oxygène. Expulsé mercredi soir lors de la demi-finale aller de Ligue des Champions face à l'Olympique Lyonnais, le milieu excentré du Bayern Munich a plus que jamais la tête dans le sac ce jeudi. Privé de la demi-finale retour, Kaiser Franck, en passe d'être remplacé par Arjen Robben dans le rôle de coqueluche de l'Allianz Arena, n'a plus que quatre rencontres assurées (il pourrait être suspendu pour la finale si le Bayern se qualifie) pour se remettre dans le bon sens et sauver ce qui peut encore l'être de cet exercice 2009-2010 si compliqué.
A 50 jours du coup d'envoi du Mondial, Franck Ribéry vit la période la plus difficile de sa carrière. Sorte de cerise empoisonnée sur le gâteau indigeste d'une saison pourrie dès le départ, entre transfert avorté au Real Madrid, blessures à répétition et manque d'atomes crochus avec Louis Van Gaal, le nouveau coach du Bayern.
Déchaînement médiatique
Mercredi soir, après la rencontre, le chevronné technicien, pourtant pas réputé pour son caractère indulgent, défendait néanmoins son joueur. «Si l'on regarde ça de près, ce n'était pas un carton rouge. C'était plutôt un jaune» , estimait le Néerlandais. Sorti la tête basse, incapable de garder la tête froide face à Lisandro sur l'action incriminée, Franck Ribéry ne s'est pas mis dans les meilleures conditions pour faire face au tourbillon médiatique déclenché par son audtition dans le «Huren-Skandal» (scandale des putes, littéralement) dont la presse populaire allemande, si prompte à encenser le Français quand tout allait bien, fait aujourd'hui ses gorges chaudes. Seul réconfort pour l'ancien Marseillais, la présence de son épouse, Wahiba, dans les tribunes de l'Allianz Arena et à ses côtés lorsqu'il quitta le stade.