L'Olympique Lyonnais jouera le match le plus important de son histoire mardi soir à Gerland. Pour préparer au mieux ce rendez-vous aussi excitant que stressant, Claude Puel a mis tous ses joueurs au vert dans l'Ain. Dimanche, ses troupes ont eu droit à une journée allégée, avec un léger entraînement et une promenade à vélo. Sachant que les Rhodaniens devront réaliser le match parfait pour retourner la tendance (1-0 pour le Bayern à l'aller), le risque pour cette rencontre, dont les Lyonnais n'ont pas l'habitude, serait de focaliser sur l'enjeu très important et rentrer trop tendu sur la pelouse. Car le mental et l'état d'esprit auront une influence prépondérante sur le résultat final.
J.-A. Boumsong – «retrouver le plaisir et la passion de l'enfant»
Pour le défenseur central Jean-Alain Boumsong (30 ans, 5 matchs en LdC cette saison), les hommes de Claude Puel devront faire en sorte d'oublier cet enjeu énorme, à savoir une place en finale de la Ligue des Champions, pour ne pas être crispé et passer à côté de l'évènement. «Ce n'est pas un match ordinaire. Mais, il faut être le plus serein possible et l'aborder en retrouvant le plaisir et la passion de l'enfant qui joue dans la rue. On doit oublier l'enjeu, afficher un état d'esprit conquérant, et admettre une certaine agressivité. Après ? Il faut espérer que la providence soit avec nous» , a-t-il prié via les colonnes du journal Le Progrès. Les joueurs lyonnais ont joint l'acte à la parole dimanche.
Pour décompresser un peu et éviter de jouer un million de fois le match dans leur tête, les coéquipiers de Jérémy Toulalan (qui sera suspendu demain soir) sont allés voir le film Camping 2 dimanche en fin d'après-midi, près de leur lieu de mise au vert. Une bonne séance de rigolade avant de revenir aux choses très sérieuses. Car mardi soir, il leur faudra montrer un tout autre visage qu'à Munich au match aller, où les coéquipiers d'Hugo Lloris (23 ans, 13 matchs en LdC cette saison) ont tout simplement oublié de jouer. «En demies, le mental passe avant tout, il n'y a pas à réfléchir. Il faut gagner, mettre de la folie, pousser le public à nous aider de la première à la dernière seconde, bousculer le Bayern, jouer dans son camp, gagner les duels» , a préconisé Lloris. Et espérer que les Bavarois n'en feront pas autant…