L'exploit est de taille, les éloges sont à la hauteur. De l'autre côté des Alpes, La Gazzetta dello Sport a tiré son chapeau à «l'Inter, mur de gloire. (…) L'Inter héroïque. Le match a été difficile, l'équipe toujours repliée, mais sans concéder d'occasions. A quoi bon marquer un but quand tu peux tacler, stopper, couvrir, glisser, dégager ? L'Inter est en finale de la Ligue des Champions» . Une première depuis 1972 ! «A l'italienne, dans la souffrance pure, avec des barricades, en perdant 1-0. Samuel, le mur. Zanetti, l'anti Messi. Lucio. L'arrière garde somptueuse. Julio César décisif. Et puis tous les autres, d'Eto'o jusqu'au tacle de Mariga à la fin. Ce sont des héros» , énumère la Gazzetta.
Mourinho a empaqueté Guardiola
Le Corriere dello Sport n'est pas en reste. «Un Inter mythique vole vers la finale. Après trente-huit ans d'attente et le fusil de chasse à deux canons de Cruijff (l'Ajax s'était imposé 2-0, ndlr), le retour de l'Inter en finale ne pouvait pas se faire sans souffrance. L'Inter construit et modelé par José Mourinho a eu le mot de la fin. De Messi, Ibrahimovic et de l'attaque stellaire des Espagnols, il ne reste rien.» Enfin, le Corriere della Serra est ébloui par la performance de Mourinho qui a «empaqueté tactiquement Guardiola» .
De l'autre côté des Pyrénées, l'heure est plutôt à la grimace. Le Barça ne conservera pas son titre, pour «ne pas avoir pu abattre le mur érigé par Mourinho, et ce malgré l'expulsion de Motta dès la 28e minute» , raconte Marca. As souligne pour sa part la tactique «ultra défensive de l'Inter qui a renoncé au ballon, renoncé à l'attaque et perdu du temps dès qu'il a pu.» Mais «la tension accumulée pendant quatre-vingt-quatorze minutes a débouché sur une image qui restera dans l'histoire de la Ligue de Champions : Mourinho levant les bras au ciel en signe de victoire et se dirigeant vers les supporters de l'Inter présents dans les hauteurs du Camp Nou» , raconte Marca.