le 27/05/2010 à 22h23

L'UEFA adopte le fair-play financier

L'UEFA vient d'adopter l'une des principales réformes de l'ère Platini.
L'UEFA a adopté jeudi le principe du fair-play financier, cher à son président Michel Platini. Pour figurer dans une compétition européenne, un club ne pourra plus dépenser plus qu'il ne gagne. La mesure entrera progressivement en vigueur pour s'appliquer pleinement à partir de 2013-2014. De quoi inquiéter les clubs anglais. Explications.

Le 27 mai 2010 restera-t-il comme un tournant de l'histoire du football européen ? L'UEFA a quoiqu'il advienne pris jeudi une décision qui pourrait bien être lourde de conséquences, en adoptant le principe du fair-play financier. Concrètement, cela signifie que, pour figurer dans les compétitions européennes, un club ne peut dépenser plus d'argent qu'il n'en génère. Il s'agit là d'éviter la «victoire à crédit» , soit le succès d'un club endetté qui vit sur de futures rentrées d'argent. La mesure avait le soutien de tous les acteurs du football européen [et] a été approuvé à l'unanimité par le Comité exécutif de l'UEFA, a précisé l'instance dans un communiqué officiel.

Evoquant «de longues discussions, parfois animées» , le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantinoa, s'est félicité de l'accord trouvé par les associations membres. Un soulagement à la mesure de la durée des débats, commencés voici plus de deux ans. Les règles en vigueur au niveau des compétitions européennes ne changeront toutefois pas du jour au lendemain. Si le règlement entre en vigueur dès le 1er juin 2010, les mesures vont s'échelonner dans le temps. Pour ne s'imposer pleinement qu'à compter de la saison 2013-2014 et «porter ses fruits» , selon les termes de l'UEFA, que lors de l'exercice 2014-2015.

Chelsea a du souci à se faire

Principaux visés par cette mesure, les clubs de Premier League vont devoir revoir leur gestion. A l'heure actuelle, 14 des 20 clubs de l'élite anglaise sont en déficit sur les douze derniers mois, selon une enquête du Guardian. Et pour les «nouveaux riches» de Chelsea et de Manchester City, les pertes sont même colossales (respectivement 55 et 109 millions d'euros). Manchester United. Quant à Manchester United, le club, certes mieux loti, ne doit sa situation excédentaire qu'à la vente record de Cristiano Ronaldo l'été dernier. Les contrôleurs de gestion des clubs d'outre-Manche vont avoir du pain sur la planche.

Par Patrick Juillard, le 27/05/2010 à 22h23
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