le 29/05/2010 à 18h29

Mondial 2010 : les gardiens détestent Jabulani

Jabulani, objet volant anti gardiens
Il va y avoir du sport, mais aussi beaucoup de buts en Afrique du Sud. Merci qui ? Jabulani, le ballon officiel de la Coupe du monde. Un ballon conçu pour compliquer la vie des gardiens. Une catastrophe pour Hugo Lloris, un produit de supermarché pour Julio Cesar, impossible à attraper pour Claudio BravoÂ…

«Jabulani peut se targuer d'intégrer quelques-unes des dernières avancées technologiques. En passant vos mains sur sa surface, vous vous ferez une meilleure idée de ce que peut être la texture grip'n'groove, ce mélange unique vous assure à tout moment un contrôle optimal, des trajectoires stables et une accroche parfaite» , racontait la Fifa lors de la présentation en décembre dernier du ballon officiel de la Coupe du monde 2010. Depuis, les gardiens l'ont testé, et ils n'ont pas l'air d'accord avec le discours avancé par l'instance mondiale du football. Hugo Lloris a été le premier à critiquer le ballon produit par Adidas.

J. Cesar – «un attentat contre les gardiens»

«Ce ballon est une catastrophe. On a joué avec en Coupe de France cet hiver. Il faut s'habituer, mais bon (...) Avec ce genre de ballon on peut marquer de partout. Quand il est en l'air, il peut très bien ne jamais descendre ou au contraire descendre d'un coup ! Il faut être constamment en éveil, constamment en analyse» , avait remarqué le Lyonnais dans les colonnes de L'Equipe la semaine dernière. Traduction zoulou de «faire la fête» , Jabulani va surtout faire sa fête aux gardiens, comme l'ont confirmé le Brésilien Julio Cesar et le Chilien Claudio Bravo. «Ce ballon du Mondial est horrible, c'est un attentat contre nous. C'est un produit de supermarché. Tout le monde veut voir des buts, donc ils fabriquent des ballons propices aux effets. Qui m'a dit de choisir ce métier» , s'est plaint le gardien brésilien.

«Ils flottent et changent de direction en permanence. C'est pour favoriser les attaquants, comme d'habitude» , a-t-il ajouté. «Il est semblable à un ballon de beach-volley» , embraye son homologue chilien. «Au contact avec les mains, on sent davantage de poids, de mouvement que le ballon normal. Il a une texture spéciale, impossible à attraper avec l'humidité. Il bouge de manière étrange, en altitude ils font des choses bizarres, et au niveau de la mer c'est la même chose. C'est fait pour que les gardiens commettent davantage d'erreurs et qu'il y ait davantage de buts» , a décrypté Bravo. A toute chose, malheur est bon ; les Bleus profiteront-ils de ce Jabulani capricieux pour s'exercer à la frappe de loin ?

Par Nicolas Lagavardan, le 29/05/2010 à 18h29
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