De nombreuses stars du ballon rond ont participé mercredi au match d'inauguration du nouveau stade de Grozny, capitale de la Tchétchénie. Parmi elles, les champions du monde français Fabien Barthez et Alain Boghossian, accompagnés des anciens internationaux Jean-Pierre Papin et Manuel Amoros. Mais aussi de Diego Maradona, Luis Figo, Franco Baresi, Ivan Zamorano, Dida, Roberto Ayala, Alessandro Costacurta, Steve McManaman, Christian Vieri, Enzo Francescoli, Robbie Fowler…
L'équipe de Kadyrov bat l'équipe de Maradona
Tous ont répondu à l'appel de Ramzan Kadyrov, président contestable de la Tchétchénie. Soutenu par le Kremlin, ce dernier dirige la province d'une main de fer et il est suspecté d'enlèvements et d'assassinats. Une partie des joueurs cités, dont Maradona en tête d'affiche, mais aussi Boghossian (contrairement à Barthez qui n'a pas chaussé les crampons), a joué et perdu le match (5-2) face à une équipe composée d'anciens internationaux russes, au sein de laquelle est apparu Kadyrov lui-même.
Sur la façade du stade flambant neuf de 30 000 places, nommé Akhmad Kadyrov en hommage au père de l'actuel président assassiné en 2004 par des séparatistes, étaient déroulés les portraits de Kadyrov fils et de l'ancien président de la Russie aujourd'hui premier ministre, Vladimir Poutine.
L'argent en valait-il la chandelle ?
Toutes ces stars, qui offrent ainsi un air de respectabilité à Kadyrov, ont-elles eu raison de participer à cette opération propagandiste ? L'argent en valait-il vraiment la chandelle ? En mars, un premier match avait été organisé à Grozny, auquel des champions du monde brésiliens (de 1994 et 2002) avaient été conviés. Parmi eux, l'ancien meneur de jeu parisien Raï avait par la suite regretté d'avoir répondu favorablement à cet évènement qu'il a considéré comme une manifestation politique et populiste dont les conséquences et les intentions lui avaient échappé…