Plus que quelques mois avant que les règles du fair-play financier n'entrent en vigueur. En théorie, les clubs de football n'auront plus le droit de dépenser davantage que ce qu'ils gagnent. Dans la même optique de maîtrise économique a germé l'idée d'un plafonnement des salaires, visant à la fois à rééquilibrer la concurrence entre les clubs et à éviter certains excès.
Wenger ne veut pas en entendre parler
Il suffit de voir les réactions provoquées au sein de la classe politique française lors de l'arrivée au PSG de Zlatan Ibrahimovic, dont les revenus annuels ont été estimés à 14 millions d'euros net, pour le constater : la question du salaire des joueurs déchaîne les passions. Et ce ne sont pas les demandes d'augmentation récemment formulées par l'attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo et celui du FC Barcelone Lionel Messi qui vont apaiser la polémique.
L'instauration d'un plafond salarial pourrait-elle dès lors être une solution ? Pas pour Arsène Wenger. Interrogé sur le sujet, l'entraîneur d'Arsenal s'est montré fermement opposé à une telle perspective, arguant qu'un club avait «le droit d'utiliser son argent comme il le souhaite, du moment qu'il a lui-même produit ces ressources.» En somme, le technicien français est pour le fair-play financier, mais contre le salary cap.
Moyennement efficace en NBA
Un regard sur les championnats où un tel système est déjà en place témoigne de sa relative inefficacité. Ainsi, en NBA, les grosses franchises (Los Angeles Lakers, Chicago Bulls, New York Knicks, Miami Heat…), qui brassent le plus de bénéfices grâce aux droits télé, au merchandising ou à la billetterie, n'ont aucun mal à payer l'amende infligée aux équipes dont la masse salariale dépasse le seuil prévu. Le déséquilibre entre «gros» et «petits» reste donc à peu près le même.
Et vous, aimeriez-vous qu'un «salary cap» soit mis en place dans le football ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.