Droits TV : Sadran désigne les coupables du fiasco Mediapro

Un fiasco monumental. Quatre mois seulement après sa création, la chaîne Téléfoot va disparaître en raison du refus de Mediapro, diffuseur principal de la Ligue 1 et de la Ligue 2 pour la période 2020-2024, d'honorer ses engagements financiers.

Si cette nouvelle est terrible pour les clubs français, certains dirigeants n'ont pas attendu pour désigner les coupables. Olivier Sadran fait partie de ceux qui avaient prévenu de la catastrophe à venir.

La FFF dans le viseur de Sadran

Interrogé par la Dépêche du Midi, l'ancien président de Toulouse a fait part de sa consternation devant ce spectacle prévisible. «Ce n'est pas une surprise pour moi. C'est le final d'un feu d'artifice entamé il y a quelques années après le départ de la Ligue de Frédéric Thiriez, et qui avait pour objectif d'affaiblir la Ligue au profit d'autres instances comme la Fédération» , a considéré l'homme d'affaires.

Pour Sadran, les dirigeants français n'ont pas eu l'intelligence d'esprit de leurs homologues italiens, qui avaient réclamé des garanties auprès du groupe sino-espagnol avant de fermer la porte. «Au moment de cet appel d'offres, j'ai fait partie de ceux qui ont dit qu'il était inconcevable de ne pas avoir de garanties. Mais on n'était pas audibles, car tout le monde ne voyait que les millions» , a soupiré l'ex-patron du TFC.

Sadran demande aux responsables de rendre l'argent

Le président de la société Newest estime que les anciens responsables de la LFP, comme Didier Quillot, qu'il n'a pas cité, doivent rendre des comptes. «Il est encore plus inconcevable que des sommes pharaoniques aient été touchées à la fois par des conseils et des salariés de la Ligue, alors même que cet argent n'était pas sécurisé» , a rajouté l'homme de 51 ans.

«J'espère deux choses pour le football français : que l'affaiblissement de la Ligue au profit d'autres est fini, qu'elle redeviendra maîtresse de son avenir, et que l'argent qui a été touché sur cet appel d'offres par des gens qui ne le méritent pas, puisque ce deal a été un échec total, soit restitué» , a terminé le businessman toulousain. On n'a pas fini d'entendre parler de ce fiasco retentissant...

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