«En France, il n'y a pas de modèle de jeu français.» Lors d'un entretien accordé en début de semaine à El Pais, le président de l'Olympique de Marseille, Pablo Longoria, portait un regard très critique sur le système du football français.
Domenech défend les entraîneurs français
«En football, la France c'est la NBA de l'Europe, avait comparé l'Espagnol. On y forme des joueurs très individualistes, non pas dans une idée de jeu concrète, dans cette recherche d'identité. (…) Objectivement, si on analyse le football mondial, c'est l'un des pays qui exportent le moins d'entraîneurs. Ils ne proposent pas d'idées collectives.» Une sortie peu appréciée par le président de l'Unecatef, Raymond Domenech.
Dans une tribune publiée sur le site NewsTankFootball, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France est monté au créneau pour défendre les coachs français. «Non M. Longoria, l'entraîneur français n'est pas sans 'concept concret', a répondu celui qui fut récemment le bref entraîneur du FC Nantes. Vous venez de reprendre le flambeau de la critique envers les entraîneurs français chère à tous nos détracteurs. Nous savons tous que ce n'est pas la compétition qui dirige vos choix, mais le réseau.»
Fournier n'est pas d'accord aussi avec Longoria
Cette sortie fait suite à la réponse d'Hubert Fournier. Le directeur technique national avait répondu mercredi à Longoria pour Foot Mercato. «Le plus haut niveau, jusqu'à preuve du contraire, c'est la Coupe du monde, a-t-il souligné. Didier Deschamps le champion du monde, est quelqu'un qui a été formé en France. Zinedine Zidane, qui a gagné trois Ligues des Champions récemment, a fait sa formation en France. L'actuel leader de Ligue 1, Christophe Galtier, est un entraîneur français, formé en France. Rudi Garcia, avec qui Marseille a atteint la finale de la Ligue Europa, est un Français. L'histoire de concept, je n'ai pas encore compris à quoi cela correspondait.»
Sur la question des joueurs français qui s'exporteraient facilement grâce des qualités développées dans la rue, mais seraient seulement formés pour être individualistes (lire ici), Fournier ne partage pas non plus cette vision. «C'est un raccourci assez déplaisant parce que la réussite de la formation française ne passe pas que par des enfants qui jouent dans la rue, s'est-il agacé. D'ailleurs, depuis de nombreuses années, voire des décennies, le football ne se pratique plus vraiment dans la rue. Que ce soit à Marseille ou sur l'ensemble du territoire français, il se pratique dans les clubs, dans des installations sportives.» Autant dire que les récents propos de Longoria ne sont pas très bien passés dans l'Hexagone.
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