L1 : Papin explique pourquoi les attaquants ne travaillent pas assez en France

Journées de moins en moins spectaculaires et buteurs en manque d'efficacité : après le premier tiers de la saison 2023-2024, la Ligue 1 affiche des statistiques offensives relativement décevantes (lire ici).

Pour Papin, les attaquants «ne bossent pas assez»

A l'occasion du cinquantenaire de l'Institut national du football (INF) à Clairefontaine mardi, Jean-Pierre Papin a été interrogé sur la faiblesse offensive du championnat de France cette saison. Et le conseiller de Pablo Longoria, le président de l'Olympique de Marseille, a estimé que les attaquants de L1 ne travaillent pas assez.

«Je suis convaincu que pour être un bon attaquant, il faut beaucoup travailler. Aujourd'hui, ça ne travaille pas assez. Quand vous voyez un attaquant qui arrive devant le but et ne sait pas quoi faire du ballon, c'est parce qu'il ne bosse pas assez... C'est un constat qui vaut pour tous les clubs, dont l'OM» , a expliqué «JPP» dans des propos rapportés par le journaliste de Franceinfo, Julien Froment.

Papin recommande des séances de rab

Invité de l'émission «Rothen s'enflamme» sur RMC ce mercredi, Papin a développé sa pensée. Pour l'ancien buteur de l'OM (182 buts en 275 matchs), les attaquants gagneraient à travailler devant le but après les séances d'entraînement. «Les attaquants, c'est comme les gardiens : si on ne révise pas ses gammes tous les jours, on perd ses repères. Moi, pendant dix ans, j'ai fait ça tous les jours. (…) On le faisait tous les jours, ce n'était pas une corvée. C'était juste un plaisir. Pendant quarante minutes, on frappait 200 fois» , a raconté le Ballon d'Or 1991.

La nouvelle génération manque-t-elle de passion pour faire ce travail spécifique ? «Ce n'est pas une question de manque de passion, juge Papin. Il y en a qui veulent faire. Mais le coach est fermé.» La raison ? «Alors, on me donne comme excuse que cela va fatiguer ou blesser le joueur... Je ne pense pas que le football a tellement changé. (...) Ce que le coach n'arrive pas à imaginer, c'est que nous (les attaquants), mentalement, physiquement, et dans nos gestes de tous les jours, on en a besoin. On ne parle pas de force ici, mais de précision pour que le pied trouve le bon angle» , a analysé l'ancien Milanais. Ce discours donnera-t-il des idées à certains ?

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