Espagne : les clubs et sélections nationales bientôt exclus des compétitions ? La FIFA et l'UEFA lancent un ultimatum
La menace se confirme. Ce lundi, le quotidien espagnol AS annonce que la FIFA et l'UEFA ont lancé un ultimatum au gouvernement espagnol et à sa commission supérieure des sports (CSD), qui ont mis jeudi sous tutelle la Fédération espagnole (RFEF), laquelle est visée par une enquête pour corruption.
Une réponse attendue d'ici vendredi
Interdisant toute ingérence politique dans les fédérations nationales, les deux instances exigent des informations sur la CSD et son intervention auprès de la RFEF. Le gouvernement espagnol aurait jusqu'à vendredi pour répondre aux questions suivantes : «Sur quelle base juridique et/ou factuelle la commission a-t-elle été nommée ? Quelle est sa composition et qui en a nommé ses membres ? Quel est son mandat exact ? Quels sont ses pouvoirs ? Quelles relations entretient-elle avec les organes décisionnels statutaires de la RFEF ?»
En cas de réponses non satisfaisantes, la FIFA et l'UEFA pourraient suspendre la Fédération espagnole, ce qui entraînerait une exclusion de toutes les compétitions internationales, clubs comme sélections. Néanmoins, même si la menace existe, il est assez difficile d'imaginer que les deux instances se priveront de la Roja, du Real Madrid, du FC Barcelone ou encore de l'Atletico Madrid dans leurs différentes compétitions.
Une enquête pour corruption est en cours
Jeudi, le gouvernement espagnol a expliqué avoir adopté cette mise sous tutelle «pour redresser la grave situation dans laquelle se trouve la RFEF, afin que l'entité puisse entamer une étape de renouvellement dans un climat de stabilité» . Le communiqué expliquait qu'une «commission de supervision, de normalisation et de représentation créée par le CSD» exercera «la tutelle de la RFEF durant les prochains mois» dans «l'intérêt de l'Espagne» .
Déjà secouée par le scandale du baiser forcé de Luis Rubiales à Jennifer Hermoso l'été dernier à la suite du sacre au Mondial féminin, la RFEF est désormais au centre d'une enquête pour corruption qui a entraîné la mise en examen de son ancien président et de son successeur par intérim, Pedro Rocha. Le Tribunal administratif du sport (TAD) a estimé dans un rapport récent que les deux dirigeants avaient commis des fautes «très graves» , en prenant des décisions allant au-delà de leurs compétences.
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