Dortmund : Reus, un dernier match pour vaincre la malédiction

Pour incarner la poisse dans le football, il n'y a pas beaucoup de meilleurs exemples que Marco Reus. Mais le milieu offensif allemand, qui soufflera ses 35 bougies la veille de la finale de la Ligue des Champions, aura l'occasion de changer son destin lors de son ultime match avec le Borussia Dortmund, après douze années de douceur footballistique mais aussi de malchance extrême.

Le sacre ou rien

Ce n'est pas un moment commun pour annoncer un départ, surtout lorsqu'on a tant marqué les esprits, au point d'être qualifié de «légende vivante» par l'entraîneur Edin Terzic. Vendredi dernier, Reus a annoncé qu'il quitterait le Borussia Dortmund à l'issue de la saison, au beau milieu des six jours qui séparaient la demi-finale aller de Ligue des Champions remportée par le BvB face au Paris Saint-Germain (1-0), de la demi-finale retour (1-0).

La satisfaction de la qualification en finale n'en a été que plus belle. «Personne ne s'y attendait vraiment, surtout pas après le tirage au sort des groupes, c'est là que nous avons mis le premier point d'exclamation. Peu importe qui on jouera entre le Real Madrid ou le Bayern, on regardera ça tranquillement. Maintenant, il faut aussi aller la chercher, sinon c'est de la merde», a commenté Reus en zone mixte du Parc des Princes, mardi.

Reus le maudit

On n'oserait pas être si vulgaire, mais Reus sait parfaitement de quoi il parle. Arrivé à l'été 2012 en provenance du Borussia Mönchengladbach, soit après les titres de 2010-2011 et 2011-2012 glanés sous Jürgen Klopp, le milieu offensif n'a jamais remporté la Bundesliga. On aurait pourtant pu croire que la saison dernière était la bonne, mais une malédiction ne s'éradique pas comme ça : Dortmund, tout tremblant, a concédé le nul face à Mayence (2-2) lors de l'ultime journée, alors qu'il lui suffisait de gagner pour être sacré.

En sélection nationale également, Reus n'a pas été épargné. Forfait de dernière minute pour la Coupe du monde au Brésil remportée par l'Allemagne, le Dortmundois pur jus s'est aussi blessé à quelques jours de l'Euro 2016. En 2021, il a décidé, de lui-même, de ne pas participer au Championnat d'Europe afin de se concentrer sur son club. Club avec lequel, en 12 ans, il a remporté cinq titres (2 coupes d'Allemagne, 3 supercoupes), mais tout de même échoué sept fois à la deuxième place en Bundesliga et perdu huit finales, dont la C1 en 2013, face au Bayern Munich (1-2) à Wembley. Si le foot fait bien les choses, ce dont Reus est en droit de douter, on connaît déjà l'affiche de la finale 2024.

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