Nommé en février dernier sur le banc de l'Olympiakos, José Luis Mendilibar fait le bonheur du club du Pirée. Après avoir relevé la tête du cador grec en championnat, l'entraîneur de 63 ans s'apprête désormais à diriger la deuxième finale de sa carrière, ce mercredi, face à la Fiorentina en Ligue Europa Conférence.
La deuxième de suite qui plus est, après la Ligue Europa la saison dernière, dont il est devenu le coach le plus âgé à la remporter.
Valladolid et Osasuna, des valeurs sûres de Liga sous sa direction
Avant de se lancer sur la Terre des Dieux, Mendilibar s'est fait un nom en Espagne, mais en restant très loin des écuries aux noms scintillants. À la tête du Real Valladolid entre 2006 et 2010, pour sa première mission longue durée, le Basque réussit la montée en Liga dès sa première saison, en terminant champion de deuxième division. Il assure par la suite deux maintiens consécutifs dans l'élite, mais paye les frais, en février 2010, des mauvais résultats de son équipe, lors de la troisième saison en Liga consécutive, qui verra Valladolid redescendre en D2.
L'histoire est un peu la même à Osasuna la saison suivante : Mendilibar reprend le club en février 2011, alors à la 18e place du classement, avec la mission de le maintenir en Liga. Chose faite avec brio, la formation de Pampelune termine finalement 9e, puis 7e la saison suivante, avant de retrouver ses standards habituels en 2012-2013, avec une 16e place à l'arrivée.
Il a écrit l'histoire d'Eibar en Liga et celle de Séville en Europe
Démis de ses fonctions en début de saison suivante et après une courte pige à Levante, Mendilibar installe son projet à Eibar, modeste club absolument pas habitué à l'élite, qu'il parvient à pérenniser en Liga cinq saisons d'affilée, entre 2016 et 2020, son deuxième exercice à la tête du club lui valant même d'être élu meilleur entraîneur du championnat. La sixième saison sera celle de trop, Eibar est relégué, Mendilibar s'en va, rebondit à Alavés, se rate, puis à Séville, où l'histoire est différente.
Le natif de Zaldibar succède à Jorge Sampaoli en mars 2023, alors que les Andalous luttent pour leur maintien en Liga. En parallèle de cet objectif qu'ils atteindront sans problème, les locataires de Ramon Sanchez-Pizjuan réalisent un parcours fantastique en Ligue Europa, où ils éliminent Manchester United, la Juventus puis battent l'AS Rome en finale, avec un jeu porté vers l'avant. À 62 ans, Mendilibar remporte ainsi le premier trophée de sa carrière, mais ne bénéficiera pas forcément de la reconnaissance associée, licencié à l'octobre 2023, après un début d'exercice certes raté.
Depuis février désormais, Mendilibar a quelque peu relevé la tête de l'Olympiakos en championnat grec (il a fait passer le club de la 4e à la 3e place en rattrapant légèrement son retard sur les équipes de tête), mais c'est encore sur la scène européenne que son équipe s'est illustrée, en sortant notamment Fenerbahçe et Aston Villa en Ligue Europa Conférence. Face à la Fiorentina ce mercredi, ce gars qui n'était personne pourrait donc remporter le deuxième trophée de sa carrière, européen qui plus est, en deux finales.
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