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le 14/07/2024 à 23h02

La Roja trop forte, la Roja championne d'Europe ! - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 2-1 Angleterre)

La Roja trop forte, la Roja championne d'Europe ! - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 2-1 Angleterre)
L'Espagne, championne d'Europe pour la quatrième fois.
Nettement au-dessus après la pause, l'Espagne a très logiquement battu l'Angleterre (2-1), ce dimanche à Berlin, en finale de l'Euro 2024. Un sacre mérité et sans contestation possible pour la Roja, première équipe à remporter le tournoi à quatre reprises.

Il y a eu 1964. Il y a eu 2008. Il y a eu 2012. Il y a désormais 2024. Meilleure équipe du tournoi, et de très loin, l'Espagne a remporté l'Euro en Allemagne en battant l'Angleterre (2-1), ce dimanche à Berlin.

Solide lors du premier acte et nettement au-dessus au retour des vestiaires, la Roja a été logiquement récompensée pour grimper sur le toit du Vieux Continent pour la quatrième fois de son histoire.

Un premier acte oubliable

Des Espagnols qui monopolisaient le ballon, des Anglais attentistes : cette finale débutait comme prévu. Dix minutes avec cette physionomie avant le réveil relatif des Three Lions. Solides dans les duels et très rudes physiquement, les partenaires de Stones prenaient à la gorge leurs adversaires, moins sereins techniquement qu'à l'accoutumée mais assez sérieux pour éviter de subir. Une rencontre engagée avec du chambrage, à l'image de Carvajal, qui mimait des pleurs après un contact avec Saka.

Au fil des minutes, les Espagnols se montraient de plus en plus menaçants, bien aidés par les sorties de balle de Laporte. La zone de récupération était plus haute mais il manquait cette petite étincelle pour contourner un bloc défensif britannique bien en place malgré de nombreux corners concédés. Une tactique frileuse qui ne permettait pas aux attaquants de se mettre en évidence mais qui empêchait la Roja de déployer son jeu. Avant la pause, il fallait même un arrêt d'Unai Simon pour repousser une reprise de Foden.

La Roja nettement au-dessus après la pause

Dès le retour des vestiaires, l'Espagne faisait la différence. Sans Rodri, sorti à la mi-temps, Yamal arrêtait le temps pour glisser un ballon en or à Nico Williams, sans pitié sur sa frappe à ras de terre (1-0, 47e). Un gros coup dur pour l'Angleterre, qui voyait les vagues rouges déferler. Dani Olmo, Morata et encore Nico Williams passaient proches de faire le break avant l'heure de jeu. Un deuxième but qui aurait pu venir du pied gauche de Yamal mais Pickford sauvait la maison blanche, qui s'effritait sous l'intense pression espagnole.

Au bord de la rupture, l'Angleterre finissait par égaliser. A peine entré en jeu, Palmer profitait d'une belle remise de Bellingham pour crucifier Unai Simon d'un plat du pied parfait (1-1, 73e). Un but contre le cours du jeu qui relançait les Anglais, poussés par leur public. Mais cette Espagne était trop forte. Après un nouvel arrêt de Pickford devant Yamal, Oyarzabal se jetait sur un caviar Cucurella pour remettre son équipe sur orbite (2-1, 86e). Un but qui suffisait au bonheur de la Roja, sauvée par Unai Simon et Dani Olmo, championne d'Europe pour la quatrième fois de son histoire !

La note du match : 7/10

La première période a été pénible à suivre avec une équipe d'Angleterre qui a imposé un combat physique de tous les instants. Malgré la sortie de Rodri à la pause, l'Espagne n'a pas faibli et a même nettement haussé son niveau de jeu pour dominer de la tête et des épaules la seconde période. Le but de Palmer a mis du piment mais l'écart entre les deux formations a été très visible. Une finale toutefois appréciable pour son scénario.

Les buts :

- Le Normand décale sur la droite Carvajal, qui réalise une superbe déviation devant lui pour Yamal. L'ailier du FC Barcelone percute, temporise et glisse un ballon en or dans la course de Nico Williams, qui depuis la gauche, crucifie Pickford d'un plat du pied gauche parfait à ras de terre (1-0, 47e).

- Décalé sur le côté droit, Saka percute et provoque Laporte. L'ailier d'Arsenal trouve Bellingham, qui remet intelligemment le ballon en retrait pour Palmer. Sans contrôle, le milieu offensif de Chelsea, à l'entrée de la surface, place un plat du pied gauche à ras de terre légèrement dévié par Zubimendi pour tromper Unai Simon sur sa droite (1-1, 73e).

- Trouvé dans l'axe par Dani Olmo, Oyarzabal décale Cucurella sur la gauche. Le joueur de Chelsea prend son temps et centre devant le but pour l'avant-centre de la Real Sociedad, dont la reprise au bout portant termine au fond des filets (2-1, 86e).

Les NOTES des joueurs

Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.

L'homme du match : Nico Williams (8/10)

En dedans depuis quelques matchs, notamment devant le but, l'ailier de l'Athletic a été très bon à Berlin. Percutant mais maladroit en première période, le Basque a ouvert la marque d'une frappe à bout portant avant de mettre au supplice la défense anglaise sur ses attaques placées dans les petits espaces. Un match de grand pour lui !

ESPAGNE :

Unai Simón (6,5) : le gardien de l'Athletic sauve la maison espagnole sur une reprise de Foden juste avant la pause et une tête de Rice en toute fin de match. Il ne peut pas grand-chose sur la frappe gagnante de Palmer, déviée par Zubimendi.

Dani Carvajal (7) : de retour dans le onze de départ après sa suspension contre la France, le latéral droit a répondu présent. Son vice, sa manière de casser le jeu, sa présence dans les moments chauds, ses montées - et cette déviation pour Yamal sur le premier but ! - celui qui a terminé le match avec le brassard a encore montré qu'il restait une référence absolue à son poste.

Robin Le Normand (6) : également suspendu face à la France, le défenseur central de la Real Sociedad a tenu son rang. Il n'a jamais tremblé dans ses duels face à Kane et Watkins même s'il a été peu inspiré sur ses relances. Remplacé à la 83e minute par Nacho (non noté).

Aymeric Laporte (7) : le défenseur central d'Al Nassr a sorti un match à l'image de sa compétition : bon, voire même un peu plus. Dans la période plus creuse de son équipe, c'est lui qui a pris ses responsabilités en ressortant le ballon proprement pour faire reculer le bloc anglais. Il a été impeccable derrière.

Marc Cucurella (7,5) : un des meilleurs joueurs du tournoi. Le défenseur polyvalent a bien géré Saka et c'est d'ailleurs en son absence dans le couloir que l'Angleterre est parvenue à égaliser. En fin de match, il est là pour délivrer un caviar à Oyarzabal. La passe décisive d'une vie.

Rodri (5,5) : une finale sans grande saveur pour le métronome de la Roja. Il s'est montré solide en bloquant bien les attaques axiales de l'Angleterre mais a manqué d'inventivité avec le ballon. Le milieu de Manchester City ne termine pas le match, blessé après un contact avec Laporte avant la pause. Il finit tout de même meilleur joueur du tournoi. Remplacé à la 46e minute par Martin Zubimendi (7), qui a fait une entrée pleine d'autorité pour suppléer Rodri. Même s'il est malheureux sur le but de Palmer avec une légère déviation, le milieu de la Real Sociedad a mis énormément d'impact pour dynamiser le jeu de son équipe.

Fabián Ruiz (6) : étincelant depuis le début de l'Euro, le milieu du Paris Saint-Germain a été un cran en dessous. Un cran en dessous, cela reste au-dessus de la moyenne, mais en dehors de ses déviations habituelles toujours bien senties, on l'a senti un peu plus dans la retenue. Il aurait pu allumer la mèche à de nombreuses reprises mais a manqué d'audace dans l'ensemble.

Lamine Yamal (7) : plus jeune joueur à disputer une finale dans un tournoi majeur, l'ailier du FC Barcelone a tenu son rang. Il délivre un caviar sur le but de Williams pour terminer meilleur passeur décisif de l'Euro avec 4 offrandes. Il a été impliqué sur plusieurs occasions de son équipe, avec une sublime passe dans la profondeur pour Morata et deux frappes détournées par Pickford. Avec plus d'expérience, il pourra faire des ravages. Il finit logiquement meilleur jeune du tournoi. Remplacé à la 89e minute par Mikel Merino (non noté).

Dani Olmo (7) : le remplaçant de Pedri a été très précieux. Sa spécialité ? Se place entre les lignes. Un positionnement qui a rendu fous les Anglais, incapables de le gérer. Fin techniquement, à l'image de cette remise pour Oyarzabal sur le but victorieux, il a lui aussi été impressionnant dans la combativité. Un match plus que réussi pour un des co-meilleurs buteurs de cet Euro.

Nico Williams (8) : lire commentaire ci-dessus.

Álvaro Morata (5,5) : un temps incertain mais finalement présent, le capitaine espagnol a été bien serré par Stones et Guehi. Il a toutefois pesé sur la défense grâce à son jeu dos au but et a failli faire le break avant l'heure de jeu sur un tir croisé. Sa hargne et son engagement de tous les instants ont tiré ses partenaires vers le haut. Remplacé à la 68e minute par Mikel Oyarzabal (non noté), auteur du but du sacre sur une offrande de Cucurella.

ANGLETERRE :

Jordan Pickford (6,5) : le gardien d'Everton n'a rien eu à faire en première période malgré quelques frayeurs sur ses relances. En revanche, il a été excellent au retour des vestiaires avec deux parades déterminantes face à Yamal. Insuffisant pour éviter la défaite.

Kyle Walker (3) : réputé pour sa fiabilité, le latéral droit de Manchester City est passé à côté ce soir. Il a eu du mal à gérer les offensives de Nico Williams et n'est clairement pas irréprochable sur les deux buts encaissés. A son niveau, il aurait dû montrer autre chose.

John Stones (7) : le défenseur central de Manchester City a fait le job. Il s'est rapidement mis en évidence avec une superbe intervention devant Nico Williams et a laissé Morata loin du but durant une heure. Ses nombreuses interventions ont permis aux Three Lions de rester dans le coup jusqu'au bout.

Marc-Israel Guéhi (6) : le solide roc de Crystal Palace a été impeccable durant 85 minutes. Sa seule erreur ? Se faire berner aussi facilement par Oyarzabal sur le but victorieux de la Roja. Du marquage initial au duel final, l'Eagle a été fautif. Une action qui plombe malheureusement sa prestation.

Luke Shaw (6) : titulaire pour suppléer Trippier, diminué, le latéral gauche de Manchester United a bien contenu Yamal en première période. Il a été un peu plus en difficulté au retour des vestiaires, pas aidé par l'effritement global de l'édifice anglais. Pour une première titularisation, c'est satisfaisant.

Kobbie Mainoo (5) : encore lancé dans le onze de départ après avoir débuté la compétition sur le banc, le milieu de Manchester United a été plus que correct durant une mi-temps, imposant une intensité de tous les instants sur le porteur du ballon. En revanche, il a piqué du nez après la pause, dépassé par la qualité de jeu espagnole. Remplacé à la 70e minute par Cole Palmer (non noté), buteur quelques secondes après son entrée en jeu pour permettre à l'Angleterre d'y croire. Assurément un des joueurs à suivre dans cette sélection à l'avenir.

Declan Rice (5) : le milieu d'Arsenal a été performant dans le pressing en première période. En revanche, il a explosé au retour des vestiaires, laissant des boulevards dans l'axe que les Espagnols ont réussi à exploiter. Le Gunner aurait tout de même pu égaliser en fin de match mais Unai Simon a repoussé sa tête.

Bukayo Saka (5,5) : l'ailier d'Arsenal a tenté mais a eu toutes les peines du monde pour contourner Cucurella. Malgré tout, il a réussi à tirer son épingle du jeu en débordant de manière autoritaire pour trouver Bellingham sur le but de Palmer. Il n'a pas à rougir de sa prestation.

Philip Foden (3) : un match à l'image de son tournoi : mauvais. En dehors d'une reprise repoussée par Unai Simon avant la pause, le meilleur joueur de Premier League n'a pas du tout pesé. Son positionnement à gauche ne l'a certes pas aidé, mais il aurait tout de même pu montrer beaucoup plus. Remplacé à la 89e minute par Ivan Toney (non noté).

Jude Bellingham (7,5) : le meilleur joueur anglais dans cette finale. Le milieu offensif du Real Madrid a cravaché durant 90 minutes pour tenter de gêner les Espagnols et faire le lien entre la défense et l'attaque. A l'aise techniquement, excellent dans la conservation du ballon, il est passeur décisif pour Palmer sur le but anglais. Le Ballon d'Or lui est peut-être passé sous le nez ce soir...

Harry Kane (2) : le buteur anglais est définitivement maudit. Alors qu'il avait l'opportunité de remporter son premier titre en carrière, l'avant-centre du Bayern Munich est encore passé complètement à côté de sa finale. Surveillé de près par les défenseurs espagnols, le capitaine des Three Lions n'a jamais trouvé la solution. Ce titre de co-meilleur buteur est une bien maigre consolation... Remplacé à la 61e minute par Ollie Watkins (non noté).

+ Retrouvez les résultats EURO 2024 sur Maxifoot

Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !

ESPAGNE 2-1 ANGLETERRE (mi-tps: 0-0) - EURO 2024 - finale / fin.
Stade : Olympiastadion, Berlin - Arbitre : Franois Letexier, France

Buts : Nico Williams (47e) Mikel Oyarzabal (86e) pour ESPAGNE - C. Palmer (73e) pour ANGLETERRE
Avertissements : Dani Olmo (31e), pour ESPAGNE - H. Kane (25e), J. Stones (53e), O. Watkins (90+1e), pour ANGLETERRE

ESPAGNE : Unai Simón - R. Le Normand (Nacho, 83e), Aymeric Laporte - Dani Carvajal, Marc Cucurella - Rodri (Martín Zubimendi, 46e), Fabián Ruiz - Dani Olmo - Lamine Yamal (Mikel Merino, 89e), Nico Williams - Álvaro Morata (Mikel Oyarzabal, 68e)

ANGLETERRE : J. Pickford - J. Stones, M. Guéhi - K. Walker, L. Shaw - K. Mainoo (C. Palmer, 70e), D. Rice - P. Foden (I. Toney, 89e) - B. Saka, J. Bellingham - H. Kane (O. Watkins, 61e)

 VIDEO : le résumé de 3 minutes avec les temps forts et les buts d'Espagne-Angleterre

 Rodri est sorti à la pause, blessé

La joie de Nico Williams sur l'ouverture du score espagnole (1-0, 47e)

Bellingham, seul contre tous

Le plat du pied chirurgical de Palmer

Les Anglais en fusion après le but égalisateur de Palmer (1-1, 73e)

Le but du titre pour Oyarzabal (2-1, 86e)

La Roja en fête au coup de sifflet final

Rodri, MVP de l'Euro 2024

Kane, le chat noir

Les Espagnols au septième ciel

Par Youcef Touaitia, le 14/07/2024 à 23h02

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