Il n'y a pas eu de surprise, ni de premier trophée pour Harry Kane, le meilleur l'a bien emporté. Plus forte que l'Angleterre (2-1) en finale de l'Euro 2024 dimanche, et que tous ses adversaires rencontrés dans la compétition, l'Espagne a logiquement remporté sa quatrième couronne européenne, la troisième lors des cinq dernières éditions, qui fait d'elle la nation la plus sacrée du continent devant l'Angleterre.
Simple et basique
Incroyable de maîtrise tout au long de la compétition, en témoignent ses 100% de victoires (sept succès en sept matchs), une première pour un vainqueur depuis la France en 1984, la Roja a systématiquement étalé sa supériorité technique face à ses concurrents, sans avoir le meilleur effectif à sa disposition sur le papier. Même si les ailiers Nico Williams (22 ans, 2 buts, 1 passe décisive) et Lamine Yamal (17 ans, 1 but, 4 passes décisives) ont fait un Euro absolument fantastique pour leur âge, et que la défense a été à un tel niveau au point de ne pas donner tant de travail au portier Unai Simon, c'est le milieu qui a illuminé la compétition.
À côté de l'omniprésent Rodri, élu meilleur joueur du tournoi sans que cela ne prête vraiment à débattre tant il a rayonné dans l'entrejeu, Fabian Ruiz a également brillé - surtout en phase de groupes - et s'est avéré comme un élément essentiel du onze de Luis de la Fuente, réservant parfois quelques projections étonnantes. Enfin, blessé en quart de finale, Pedri a été suppléé au pied levé par Dani Olmo, dans le contingent des meilleurs buteurs de la compétition avec trois buts, mais dont la qualité technique lui aura permis sans problème de se fondre dans ce collectif qui a la simplicité comme maître mot.
Fini la possession stérile
Avec 15 réalisations inscrites dans le tournoi, le plus haut total depuis la France en 1984, l'Espagne a cette fois concrétisé son emprise sur chacune des rencontres, pas comme à la Coupe du monde 2022, où sa domination stérile l'avait envoyée se vautrer contre le Maroc en 8es de finale (0-0, 0-3 tab), ou en 2018, où la Russie l'avait également piégée (1-1, 3-4 tab). Aujourd'hui, on peut vraiment dire que le football a gagné. À part l'Espagne, personne ne méritait ce trophée, que ce soit l'Angleterre, toujours aussi peu séduisante, la France, également moribonde, ou les autres équipes dites favorites passées à travers ou qui n'ont simplement pas favorisé le jeu. La Roja l'a fait, le foot lui a donné raison. Tant mieux.
Que retenez-vous de ce sacre de l'Espagne ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...