Bordeaux : tout le monde réclame la tête de Gérard Lopez !

Une véritable descente aux enfers. Envoyés en National 1 par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), les Girondins de Bordeaux sont passés en l'espace de quelques jours d'un possible rachat par Fenway Sports Group, avec l'espoir de retourner en Ligue 2, à l'abandon de leur statut professionnel et une possible chute en National 2 ou National 3.

Pour Lizarazu, Lopez «doit disparaître de Bordeaux»

Alors que la tristesse se mélange à la colère chez les amoureux du club aquitain, un homme est désigné comme le principal responsable de ce déclin : Gérard Lopez. Dès jeudi, l'ancien défenseur bordelais Bixente Lizarazu se disait «dégoûté» dans un message publié sur son compte Instagram, pointant du doigt «une gestion sportive et financière désastreuse depuis de nombreuses années».

Le champion du monde 1998 réclame le départ de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois : «Depuis l'arrivée de Gerard Lopez, cela dépasse l'entendement et l'entêtement. Descente de Ligue 1 en Ligue 2 pour raisons sportives. Descente de L2 en N1 (voire N2) pour raisons administratives et financières... Et je lis que Gérard Lopez compte rester président et propriétaire... ? Sérieux... ? Avant toute chose, ce monsieur doit disparaître de Bordeaux et de notre cher sud-ouest.»

A. Giresse - «c'est un incompétent»

Lopez n'a plus beaucoup d'alliés sur les bords de la Garonne, où il lui aura fallu trois ans pour achever le travail de destruction commencé par GACP et King Street, les deux fonds d'investissement qui avaient racheté le club à M6 en 2018. Comme Lizarazu, Alain Giresse n'a plus confiance en l'ancien patron du LOSC. «Le président dit que cette situation, c'est pour mieux repartir, mais il n'est pas sérieux. On ne peut plus avoir confiance en ce monsieur. C'est un incompétent qui a des incompétents dans son équipe !», lance le champion d'Europe 1984 dans les colonnes de L'Equipe.

Comme ses aînés, Benoît Trémoulinas demande un changement de propriétaire. «Quand on voit dans quel état Lopez a laissé Lille, on ne peut pas être surpris, rappelle l'ancien latéral gauche des Girondins dans L'Equipe. Pour bien repartir, il faut des gens qui savent structurer un club.» Et Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, de conclure : «Les choix de gestion hasardeux ont amené en trois saisons notre club qui évoluait dans l'élite de la L1 au niveau amateur. (…) Si la gouvernance actuelle n'a plus le ressort, les moyens, l'envie de défendre avec énergie la survie de notre club centenaire, patrimoine commun de notre territoire, alors, elle doit en tirer toutes les conséquences.»

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