Reverra-t-on le Red Star en première division un jour ? Peut-être. Peut-être pas. Depuis sa dernière apparition dans l'élite du football français en 1974-1975, le club de la banlieue nord de Paris alterne les montées et descentes entre la deuxième et la cinquième division.
Pour l'exercice 2024-2025, c'est en Ligue 2 que le pensionnaire du Stade Bauer fait d'ores et déjà ses gammes. Après cinq campagnes consécutives en National 1, la formation audonienne est parvenue à retrouver de la hauteur grâce au travail réalisé par Habib Beye. Une saison qui se fera sans lui.
Beye vise la Ligue 1
En effet, l'entraîneur de 46 ans a décidé de changer d'air dans la foulée du sacre en troisième division. Un choix logique ? Il peut se comprendre. Après trois saisons pleines, nul ne peut lui reprocher de vouloir franchir un cap dans sa carrière. C'était d'ailleurs son propos pour justifier son départ du Red Star. «L'objectif atteint, c'est le moment pour moi de changer de vision. J'ai dit que je souhaitais entraîner au très haut niveau. Ce n'est pas une séparation, c'est une magnifique fin d'aventure avec mes joueurs et avec le club» , expliquait-il.
Un peu plus de trois mois après ces propos, l'ex-international sénégalais n'a toujours pas trouvé preneur. Surprenant ? Pas vraiment. Durant sa campagne d'auto-promotion, l'ancien défenseur central laissait entendre qu'il ne comptait pas entraîner ailleurs qu'en première division, avec une priorité naturelle pour la France. «Je me sens prêt à aller en Ligue 1» , affirmait-il dans un entretien accordé à L'Equipe à la fin du printemps. «À partir du moment où tu veux aller au plus haut niveau, tu ne te fixes pas de limites.»
Le rendez-vous raté avec Metz
Un discours ambitieux mais qui a pu lui jouer des tours. Qu'il quitte le Red Star par peur de jouer le maintien, personne ne pourra lui reprocher. Qu'il se montre aussi ambitieux avec une seule expérience en National 1 au point de repousser des clubs de Ligue 2 armés pour la montée, là est le noeud du problème. Il a par exemple refusé de prendre la succession de László Bölöni au FC Metz, une équipe réputée pour faire des allers-retours entre la Ligue 1 et la Ligue 2 et qui aurait pu lui permettre de poursuivre sa progression.
Les autres clubs cités pour lui offrir un projet plus ambitieux ? Il y a eu Reims, qui a finalement misé sur Luka Elsner, auteur d'une bonne saison au Havre, voire même Strasbourg, qui a rapidement jeté son dévolu sur Liam Rosenior, plus expérimenté. Beye, lui, a un temps effleuré le rêve de retrouver l'Olympique de Marseille. «Si l'OM m'appelle, mais j'y vais en courant ! Je n'ai aucun problème à le dire» , plaidait-il. Dans quelques années, peut-être. Mais pour cela, il faudra probablement se bâtir un CV bien plus épais que celui à sa disposition.
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