Atletico : l'herbe n'est pas (encore) plus verte pour Alvarez

Julian Alvarez a pris son mal en patience. Mais pour devenir un très grand joueur, il n'avait pas d'autre choix que de quitter Manchester City.

Joker de luxe derrière l'incontournable Erling Haaland, l'attaquant de 24 ans a décidé de changer d'air cet été pour voler de ses propres ailes et montrer que son immense palmarès n'est pas seulement dû aux performances exceptionnelles de ses coéquipiers, en club comme en sélection.

Du mal à trouver sa place

Alors que le Paris Saint-Germain et Chelsea ont fait partie des équipes intéressées par sa venue, c'est finalement l'Atletico Madrid qui a raflé la mise pour un montant de 95 millions d'euros (bonus compris). Un énorme transfert, le deuxième plus onéreux de l'histoire de la formation espagnole après le recrutement de João Félix pour 126 millions d'euros à l'été 2019, qui va logiquement peser sur les épaules de l'ancien joueur de River Plate. Néanmoins, il ne s'attendait pas à ce que le poids de cette transaction soit aussi lourd, aussi vite.

En effet, le champion du monde 2022 peine pour ses premiers pas au Civitas Metropolitano. Au contraire d'Antoine Griezmann, qui avait rapidement assimilé les directives de Diego Simeone, l'Albiceleste a du mal à encaisser la transition brutale entre le football champagne de Pep Guardiola dans un rôle de lieutenant au football plus rugueux mis en place par son compatriote argentin avec un nouveau statut à assumer. Son bilan après 4 matchs ? 0 but, mais surtout des difficultés à se placer par rapport à ses nouveaux partenaires.

Une concurrence à ne pas négliger

Après un peu moins d'un mois de compétition, il n'est pas question de s'interroger sur la capacité d'Alvarez à réussir ou non dans la capitale espagnole. Il devra toutefois montrer plus de mordant pour s'éviter des premières critiques, d'autant que la concurrence d'autres joueurs déjà bien installés, à l'image d'Angel Correa, unique buteur sur la pelouse de l'Athletic Bilbao (0-1), samedi en Liga, ou d'une recrue qui a déjà fait ses preuves en Espagne, à savoir Alexander Sørloth, peut lui rajouter une pression supplémentaire.

De son côté, le principal intéressé ne semble pas encore préoccupé et garde confiance en ses capacités de réaction. «Je m'adapte petit à petit à l'Atletico. Mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé, cela ne fait que peu de temps que je suis là, mais nous nous en sortons bien» , a soufflé le double vainqueur de la Copa América à son arrivée en Argentine pour disputer les rencontres éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Réponse attendue dès le retour de la trêve internationale contre Valence (15 septembre) en championnat et le RB Leipzig (19 septembre) en Ligue des Champions.

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