Ousmane Dembélé a dû patienter. Lundi soir, l'ailier de l'équipe de France a marqué, d'une belle frappe du droit, le second but des Bleus lors de la victoire face à la Belgique (2-0) en Ligue des Nations. Un évènement pour le joueur du Paris Saint-Germain, muet en sélection depuis près d'un an et le succès record contre Gibraltar (14-0), le 18 novembre 2023.
Hier, le Parisien a donc porté son total à 6 buts en 51 sélections. C'est peu, mais pas franchement étonnant pour un joueur réputé pour son manque de réussite à la finition. Car si l'ex-Barcelonais est sans doute l'un des meilleurs dribbleurs de la planète football, son inefficacité chronique devant le but adverse en a souvent agacé plus d'un.
O. Dembélé - «Luis Enrique me le rabâche tout le temps»
Le natif de Vernon compte bien progresser sur ce problème de finition. «On me dit que je suis trop généreux, que je cherche toujours à faire la passe. On me rabâche tout le temps de tenter ma chance, que ce soit le coach du PSG ou mes coéquipiers. J'ai décidé de tenter ma chance. Cette saison, je vais essayer de tenter encore plus ma chance, d'être un peu plus personnel» , a déclaré Dembélé après la rencontre au micro de TF1. Pour le moment, «Dembouz» totalise 1 but en trois matchs avec le PSG (6 buts la saison passée), et continue surtout de briller dans la dernière passe (3 passes décisives cette saison, 14 en 2023-2024).
Pour améliorer ses statistiques, Dembélé a pour objectif de cadrer le plus possible ses frappes : «Le coach Luis Enrique me le rabâche tout le temps. Cette saison, on fait beaucoup d'exercices de finition. Il me dit toujours de cadrer, de prendre ma chance, mais surtout de cadrer parce que même si elle est contrée, il peut y avoir un coéquipier qui peut la toucher et marquer. Et voilà, à chaque entraînement, j'essaye de travailler ça. Sur les dribbles, j'en dribble un, deux, mais je manque de fraîcheur sur la frappe. Mon corps se lève un peu, c'est pour ça que souvent, je ne cadre pas quand je tire.»
Mettre moins de force dans ses frappes
Dans les colonnes de L'Equipe, Claude Puel a donné un conseil au Tricolore pour corriger son problème à la finition. L'entraîneur de 62 ans prend notamment l'exemple de Thierry Henry. «Les plus grands dribbleurs, et je l'ai vécu avec Thierry Henry à Monaco ou avec Hatem Ben Arfa à Nice, ont souvent tendance à vouloir frapper très fort à la sortie de leurs enchaînements de dribbles. Il faut leur faire travailler le relâchement, la précision et l'efficacité. Il faut les faire passer de la frappe en force au relâchement» , explique-t-il.
«Quand Dembélé sort d'un dribble, huit fois sur dix, il met une mine, alors qu'il a la qualité technique et les deux pieds pour enrouler ou sortir des frappes cachées, poursuit-il. Il devrait accentuer son travail là-dessus. Comme Mbappé, qui désormais enroule. Comme Barcola. Quand Henry a préféré enrouler que frapper fort il est devenu inarrêtable.» A 27 ans, il est encore temps pour Dembélé d'apprendre.
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