Pincez-vous. C'est bon, c'est fait ? A présent, allez vérifier le classement de la poule unique de la Ligue des Champions. A la première place, le Borussia Dortmund. Rien de surprenant, puisque le club allemand a atteint la finale de la dernière édition. En troisième position, le Bayer Leverkusen, quasiment imbattable durant un an. Deux formations qui ont fait le plein avec deux victoires en trois matchs. Entre les deux ? Brest ! Oui, Brest !
Deux matchs, deux victoires
Petit Poucet de cette campagne, la première dans ce format, le club breton est en train de réaliser un authentique exploit en se plaçant d'ores et déjà comme un candidat crédible au prochain tour. Pour cela, les Finistériens devront terminer à une des 24 premières places. Les huit premières, briguées par les cadors du Vieux Continent, donneront directement accès aux 8es de finale. Les 16 suivantes permettront aux autres équipes d'aller disputer un barrage – ou des 16es de finale – avant de rallier les meilleures écuries du premier tour. Avoir l'idée que le SB29 peut faire partie de cette discussion est déjà quelque chose d'exceptionnel.
Le plus impressionnant ? C'est que Brest est à sa place ! Alors que le Paris Saint-Germain peine à faire trembler les filets, que l'AC Milan a déjà perdu deux rencontres, que d'autres équipes du quatrième chapeau «respectent leur statut» , les Brestois ont décidé de n'en faire qu'à leurs têtes. Après avoir réussi leur baptême du feu contre Sturm Graz (2-1), il y a deux semaines, le 3e du dernier championnat de France a cartonné Salzbourg (0-4), mardi. Deux clubs autrichiens qui n'ont rien vu venir et qui pensaient probablement gratter des points face à l'équipe avec le total de points UEFA le plus faible du plateau. Raté.
Un programme copieux à venir
Les plus grincheux diront que Brest n'a rencontré que des équipes faibles. Oui, et alors ? Avec une expérience nulle sur la scène européenne et un mercato bouclé tardivement cet été, la bande à Éric Roy aurait pu tomber de haut très vite. Elle a décidé de forcer son destin pour s'inviter à la table des plus grands et surtout devenir une des rares équipes à coller quatre buts à l'extérieur en C1 sans en prendre un seul. Deux succès avec la manière qui ont permis au pensionnaire de Francis-Leblé de récolter 4,2 millions d'euros de primes de résultats, une somme correspondant à six mois de versements de salaires pour l'ensemble du club breton, dont la masse salariale s'élève à 700 000 euros mensuels.
Et maintenant ? Il convient d'utiliser un poncif bien connu des footballeurs, à savoir «prendre les matchs les uns après les autres» . Le prochain devrait a priori être bien plus difficile avec la réception du Bayer Leverkusen dans trois semaines. Un sacré morceau qui sera suivi de deux déplacements sur les terrains du Sparta Prague et du FC Barcelone. Alors que le PSV se rendra dans l'ouest de la France et qu'un match sur une pelouse neutre se tiendra face au Shakhtar au début de l'année 2025, Brest terminera sa phase de ligue par la réception du boss final, le Real Madrid. Dans la peau d'un futur barragiste ? Peut-être. Avec déjà deux victoires, le plus dur a probablement déjà été fait.
Que pensez-vous des performances de Brest en Ligue des Champions ? Quelle place finale pour le club breton dans la poule unique ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …