OM : Greenwood, Højbjerg, Luis Henrique... La fin des tubes de l'été ?

Ce devait être une soirée idéale pour se relancer et reprendre confiance, face à la lanterne rouge de la Ligue 1, mais les joueurs de l'Olympique de Marseille ont quitté la pelouse la tête aussi basse que dimanche dernier, à Strasbourg, où il avait concédé leur première défaite de la saison (0-1).

«C'est une défaite pour nous» , a admis le capitaine Leonardo Balerdi après le nul concédé par son équipe face à Angers (1-1) vendredi soir en ouverture de la 7e journée de Ligue 1. Pour le public marseillais aussi, lui qui a copieusement sifflé son équipe au coup de sifflet final, après avoir déjà manifesté son mécontentement durant la rencontre face à la prestation décevante des hommes de Roberto De Zerbi.

Un OM trop maladroit

Agacé, aussi, par la performance de ses hommes, l'entraîneur marseillais n'a pas trouvé la solution pour battre le SCO. Le carton rouge de Neal Maupay, alors que son équipe était en supériorité numérique depuis quatre minutes seulement, ne l'a pas aidé. Mais l'OM a surtout payé son manque de fluidité, son incapacité à mettre du rythme et ses maladresses techniques dans un match où certains éléments ont confirmé leur baisse de forme.

«C'est un moment difficile. Les épisodes ne vont pas dans notre sens, certains joueurs décisifs ne sont pas en forme et n'ont pas fait leur meilleur match. Luis Henrique, Greenwood, Højbjerg... Ils ont été un peu imprécis dans leurs premiers gestes» , a souligné l'Italien en conférence de presse. Le coach phocéen n'a pas choisi ces trois hommes au hasard, puisqu'il s'agit des joueurs qui étaient sans doute les plus performants lorsque tout allait bien pour l'OM.

Greenwood et Luis Henrique calent, Højbjerg moins influent

Etincelant lors des premières journées de championnat (5 buts et 1 passe décisive lors des trois premières journées), Mason Greenwood marque clairement le pas. Comme à Strasbourg, l'Anglais a fait trop peu de différences en un-contre-un et, surtout, ne parvient plus à être décisif. Même chose pour Luis Henrique, qui est redevenu brouillon sur son côté gauche après son début de saison surprenant (3 buts et 3 passes décisives). Le Brésilien semble en manque de repères sans Quentin Merlin, blessé depuis la mi-septembre. «Merlin nous manque et manque aussi à Luis Henrique» , concède De Zerbi.

Pour Pierre-Emile Højbjerg, la baisse de forme se confirme également. Replacé au milieu de terrain après la tentative infructueuse en défense en Alsace, l'international danois retrouvait un poste plus conforme à son profil. Mais il a balbutié son football, diffusant beaucoup moins de sérénité que lors de ses premiers matchs, durant lesquels il avait affiché un visage de patron et apporté du calme dans le jeu de son équipe. Pas toujours bien placé, maladroit dans ses interventions – à l'image de sa faute qui amène le coup franc de l'égalisation à 1-1 – , et beaucoup moins influent dans le jeu, le Scandinave marque le pas.

Les choix Carboni et Maupay peu concluants

Evidemment, ces trois joueurs ne sont pas les seuls à devoir porter sur leurs épaules la mauvaise passe actuelle de l'OM. Hier, les changements dans le onze de départ n'ont pas apporté non plus. Pour sa première titularisation, Valentin Carboni n'a pas pesé sur le jeu. Cependant, l'Argentin n'a pas été aidé par l'expulsion de Maupay dès la demi-heure de jeu. Préféré à Elye Wahi en pointe, l'attaquant pourra s'en vouloir d'avoir pris un carton rouge aussi bêtement pour deux cartons jaunes récoltés en trois minutes, alors que son équipe venait tout juste de se retrouver en supériorité numérique après l'expulsion de Lilian Raolisoa.

«Ces résultats, après un bon début, sont énervants mais il faut être justes et conscient que l'on construit un OM important, ça passe par des journées difficiles mais j'ai confiance en mes joueurs. (…) Comme j'ai accepté les compliments après Lyon, Nice, Toulouse, Brest, j'accepte les critiques» , a déclaré De Zerbi. L'Italien a bien compris que le vent peut tourner très vite dans la cité phocéenne. A lui de trouver de nouvelles solutions pendant la trêve internationale pour relancer une équipe à l'arrêt et remettre ses joueurs-clé sur de bons rails.

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