Equipe de France : Zaïre-Emery, le symbole d'un choix tactique loupé

A l'exception de quelques individualités, l'équipe de France a représenté une grande déception face à Israël (0-0) jeudi en Ligue des Nations. Pour parvenir à trouver la solution face à un bloc défensif regroupé, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a pourtant tenté un coup tactique : l'utilisation du milieu Warren Zaïre-Emery dans un rôle de meneur de jeu.

Mais à ce poste, le jeune talent du Paris Saint-Germain, noté 4/10 par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici), a rendu une copie très neutre.

Zaïre-Emery un peu perdu...

Car si Zaïre-Emery a l'habitude de se projeter sous les couleurs du PSG, il n'a pas des responsabilités aussi importantes sur le plan offensif. A la création, le Tricolore a manqué d'impact et a été bien trop timoré à l'approche de la zone de vérité en première période. Malgré un réveil après la mi-temps, l'espoir de 18 ans a loupé une grosse occasion avec un tir repoussé par le gardien israélien Daniel Peretz.

«Cela n'a pas été une grande réussite mais ce n'était pas un cadeau, a jugé le consultant de L'Equipe Ludovic Obraniak. Ce garçon doit être face au jeu, jamais dos au jeu. Il ne pourra pas évoluer comme un second attaquant au vu de ses orientations de corps. J'ai eu du mal à voir une complémentarité avec Kolo Muani. Mais, au moins, les trois milieux ont essayé et fait preuve de générosité. Kanté s'est employé devant, derrière, il a sauvé quelques coups. Camavinga a tenté sa chance de loin. Mais il nous manque clairement du génie, un garçon avec une sensibilité technique plus affirmée à la passe, capable de créer, faire jouer les autres.»

Deschamps assume ce choix

En conférence de presse, Deschamps a été bien évidemment invité à justifier son choix. Et le technicien tricolore a pleinement assumé cette décision. «Je l'ai mis là parce qu'il a l'habitude de se projeter en club. C'est un soutien à Kolo Muani. Il s'est rendu disponible. Il a eu une grosse occasion de marquer», a-t-il rappelé.

«Il n'était pas fixe, il était plus haut que Camavinga et Kanté mais des fois, c'est Camavinga qui s'est projeté. Ce n'est pas une position systématique. Warren a cette qualité de pouvoir être percutant dans les trente derniers mètres, par l'appel, la passe ou la frappe, même si son occasion ne s'est pas transformée en but», a terminé DD. Le symbole d'une équipe de France bien trop terne...

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