OM : Koné, c'est quoi le problème ?

Le 3 août dernier, Ismaël Koné faisait ses débuts sous le maillot de l'Olympique de Marseille. Le milieu de terrain, recruté en provenance de Watford pour 12 millions d'euros, était lancé à la mi-temps du match de préparation contre Sunderland (2-2). Une première qui allait offrir de belles promesses.

Moins d'un quart d'heure après son entrée, l'international canadien récupérait le ballon au niveau de la ligne médiane sur le côté gauche, remontait toute la moitié de terrain adverse jusqu'à la surface, avant de décocher une frappe du droit enroulée dans le petit filet opposé. Les supporters marseillais se frottaient les yeux, persuadés d'avoir récupéré un sacré joueur.

Un nouveau rôle à apprivoiser

Près de quatre mois plus tard, l'enthousiasme a disparu. Koné a passé plus de temps à l'infirmerie et sur le banc (4 fois) que dans le onze titulaire (3 fois). Face à Lens (3-1), samedi dernier, Roberto De Zerbi a préféré faire entrer le jeune Bilal Nadir, tout juste rétabli d'une grave blessure, plutôt que l'ancien joueur des Hornets, qui est resté sur le banc jusqu'au coup de sifflet final.

Pour le moment, le joueur de 22 ans n'a pas encore convaincu sur la Canebière, où les dirigeants lui avaient d'abord parlé d'un rôle devant la défense lors des premières discussions. Mais De Zerbi avait d'autres plans pour lui. «Quand le coach a été nommé, il a contacté Ismaël pour lui parler de ses plans. Il voulait le faire jouer un cran plus haut», confie un proche à La Provence. Un rôle plus offensif auquel il peine à s'adapter. «Il préfère partir de plus bas et casser des lignes. Il est encore en phase d'apprentissage, mais il se régale au contact de Roberto (De Zerbi). Il est impressionné par sa science» , assure l'entourage du joueur.

Une attitude pointée du doigt

A sa décharge, Koné a connu une préparation tronquée par la Copa América. Puis deux entorses aux chevilles ont freiné son adaptation à Marseille. Mais il ne fait peut-être pas tout pour se mettre dans les meilleures conditions. Selon La Provence, le joueur affiche parfois une assurance qui a tendance à se muer en nonchalance. Et ce comportement n'est pas particulièrement bien perçu au centre Robert Louis-Dreyfus.

«Il doit avoir un déclic en termes de mentalité pour aller plus loin, sinon à ce niveau le potentiel ne sert à rien» , indiquait De Zerbi vendredi dernier en conférence de presse. «Il a besoin de travailler encore plus, d'écouter le coach. S'il fait cela, il peut aller très loin» , assurait son coéquipier Adrien Rabiot quelques jours plus tôt. En attendant, Koné a perdu une nouvelle place dans la hiérarchie après la grosse performance de Valentin Rongier dans l'entrejeu sur la pelouse de Bollaert.

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