OM : le gros mea culpa de Merlin

L'Olympique de Marseille s'est bien relancé. Deuxième de Ligue 1 au moment d'aborder un déplacement à Saint-Etienne dimanche pour le compte de la 14e journée, le club phocéen a remporté ses deux derniers matchs, des chocs face à Lens (3-1) et Monaco (2-1), après avoir concédé une humiliante défaite à domicile contre Auxerre (1-3) le 8 novembre dernier.

Ce soir-là, les Marseillais étaient passés complètement au travers de leur match. Fautif sur le troisième auxerrois d'Hamed Junior Traorè après une perte de balle dans le camp adverse, Quentin Merlin en avait rapidement fait les frais. Comme Jonathan Rowe et Neal Maupay, le latéral gauche était sorti dès la mi-temps, remplacé par Ulisses Garcia. Une sanction de Roberto De Zerbi ? C'est très probable. Depuis, le défenseur olympien a débuté les deux matchs suivants sur le banc des remplaçants.

Q. Merlin - «c'est trahir son équipe»

Dans une interview accordée à l'AFP, le joueur de 22 ans est revenu sur cette erreur. Plus que sa perte de balle à l'origine de ce but, il regrette son attitude sur l'action. «J'ai revu le match en rentrant, comme toujours, et j'ai passé une demi-heure au téléphone avec mon père à cause de ça, raconte-t-il. C'est la première fois que je m'arrête comme ça dans un match. Et honnêtement, ma seule envie c'était d'envoyer un message sur notre groupe et de m'excuser auprès de mes équipiers et du staff, parce que c'est un manque de respect.»

«Ça n'est pas parce que tu perds un ballon que tu dois t'arrêter ou lever les bras, comme je l'ai fait» , poursuit le Marseillais, qui s'est fait remonter les bretelles par De Zerbi : «On en a discuté avec le coach. Disons qu'il m'a un peu grondé... Cette réaction, je ne dois plus l'avoir, c'est trahir son équipe. Donc c'est une fois mais pas deux.» S'il venait à faire son retour dans le onze de départ de l'OM à Geoffrey-Guichard, Merlin sera donc scruté de près par son coach.

Les exigences du haut niveau

En rejoignant Marseille en janvier dernier, l'international Espoirs français savait à quoi s'attendre. «Quand tu arrives dans un grand club, c'est normal d'avoir un temps d'apprentissage. Même des grands joueurs comme Rabiot ou Hojbjerg ont ce temps d'adaptation, peut-être plus court, parce qu'ils ont plus d'expérience. Mais quand je suis arrivé, je n'avais fait que Nantes, je découvrais tout. Là-bas, j'avais ma famille, quand j'avais un petit souci, "allo papa, allo maman", c'était plus simple. Ne plus être le chouchou de la Beaujoire et des supporters, ça m'oblige à donner plus» , avoue-t-il.

A l'OM, les exigences ne sont pas les mêmes qu'à Nantes, reconnait l'ex-Canari : «Forcément, quand tu es dans un grand club, les attentes sont plus élevées et tu dois te surpasser. A Nantes, tu peux te reposer sur tes lauriers parce que les objectifs sont moins élevés. A l'OM, tu joues toujours pour gagner. Je suis venu pour aller le plus haut possible, avec des top joueurs, et c'est ce qui se passe actuellement.»  Merlin et ses coéquipiers n'ont qu'une envie : ramener Marseille en Ligue des Champions la saison prochaine.

De Zerbi doit-il remettre Merlin dans le onze dès dimanche ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...