Seule la victoire compte. Ce slogan, tout le monde l'a déjà entendu. Et si un club a toujours été adepte de ce dicton, c'est bien la Juventus. Équipe la plus titrée d'Italie, la Vieille Dame a écrasé la Serie A durant la décennie 2010, ne laissant que des miettes à la concurrence. Si la Ligue des Champions fuit toujours les Bianconeri depuis 1996, le simple fait d'asseoir sa domination sur le pays est un bonheur indescriptible pour les supporters.
Mais voilà, la Juventus ne gagne plus. Tout du moins, elle ne soulève plus de titres majeurs. Depuis la perte de son trône aux dépens de l'Inter en 2021, la formation turinoise n'a remporté qu'une petite Coupe d'Italie en 2024. Un bilan bien trop maigre qui a poussé les dirigeants à se séparer de Massimiliano Allegri pour faire de la place à Thiago Motta. Un choix fort avec la nomination d'un entraîneur relativement inexpérimenté.
Un départ pourtant réussi
Ancien joueur de l'Inter, l'Italo-Brésilien a tout de même débarqué dans le Piémont avec une réputation solide puisqu'il est parvenu à ramener Bologne en Ligue des Champions. Une sacrée prouesse pour un homme couvert de louanges et qui est considéré comme un tacticien capable d'apporter du dynamisme à ses équipes. Sauf qu'entre le papier et la réalité, il y a un monde d'écart. Et ça, l'ex-métronome du Paris Saint-Germain s'en est rapidement rendu compte.
Après dix matchs toutes compétitions confondues, la Juventus présentait pourtant un bilan assez satisfaisant puisqu'elle avait remporté trois de ses huit premières rencontres en Serie A sur le score de 3-0 (Côme, Hellas, Genoa), battant aussi la Lazio (1-0), le tout en encaissant seulement un petit but (Cagliari). En parallèle, les Turinois ont gagné leurs deux premiers matchs en Ligue des Champions face au PSV (3-1) et à Leipzig (2-3). Un départ très sérieux avant le tournant.
Des nuls, encore des nuls
Ce tournant, il a eu lieu contre Stuttgart. Dans une rencontre équilibrée, la Juventus a été surprise dans le temps additionnel par El Bilal Touré, chutant ainsi pour la première fois avec son nouveau coach (0-1). Derrière, les certitudes sur le plan défensif ont volé en éclats en encaissant quatre buts contre l'Inter (4-4), et trois fois deux buts contre Parme (2-2), Bologne (2-2) puis Venise (2-2), samedi, avec une égalisation très tardive de Dusan Vlahovic sur penalty.
Certains souligneront que la Juventus reste invaincue en Serie A après 16 journées. Soit. Mais à quoi bon rester invincible si c'est pour collectionner les nuls ? Depuis le coup d'envoi de l'exercice, l'écurie piémontaise en a déjà concédé 10 et pointe à la 6e position, 9 points derrière le leader, l'Atalanta, battu à trois reprises mais tenu en échec une seule fois pour 12 succès. Le contrecoup de «la victoire à trois points» qui explose au visage de Thiago Motta.
La Juventus ne fait plus peur
Solide, invaincu, mais rien de plus. Le style ? Décevant. Après des années à s'ennuyer, les supporters de La Gobba ne voient pas d'améliorations. Avec Allegri, ils ne prenaient pas de plaisir, mais ce visage peu reluisant était assumé et n'empêchait pas l'équipe de gagner 16 de ses 21 premiers matchs en championnat en 2023-2024. Cette nouvelle Juventus ne perd quasiment pas, gagne peu, mais ne fait plus peur. Même après une victoire face à un Manchester City malade (2-0), mercredi.
«C'est uniquement de notre faute si nous avons fait match nul aujourd'hui. Nous avons perdu deux points» , a même osé l'entraîneur de Venise, Eusebio Di Francesco, après le nul d'hier. Le genre de sorties qui ne devrait pas du tout plaire à des fans qui n'ont aucun doute sur la supériorité historique de leur équipe sur le reste de l'Italie. L'enchaînement Atalanta-Milan-Naples entre le 14 et le 26 janvier donnera des indications sur que la Juventus de Thiago Motta a réellement dans le buffet.
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